CHAMPIN Albert, Lucien, Adolphe

CHAMPIN Albert, Lucien, Adolphe // Naissance : 8-4-1904 à Limésy (Seine-Inférieure) ; Domicile : Limésy Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 3-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Marié et père de 5 enfants, Albert Champin est monteur aux Chantiers de Normandie au Grand-Quevilly. Il habite 54 rue Valbrière au hameau de Becquigny, à Limésy. Membre du Parti communiste, c’est un militant notoire qui a déjà été interné à la prison de Rouen du 23 avril 1940 à fin juin, pour « propos défaitistes ». Le 4 août 1941 son nom figure sur la liste de 159 communistes destinée au préfet, dont la police spéciale préconise l’internement dans un camp surveillé. En effet, depuis l’invasion de l’URSS par l’armée allemande, les communistes sont considérés comme « ennemis du Reich ».

Albert Champin est arrêté par les gendarmes de Pavilly le 22 octobre 1941 à Limésy suite au sabotage de la voie ferrée Rouen-Le Havre. Ecroué comme otage à la caserne Hatry, comme environ 200 communistes, les autorités françaises le livrent aux Allemands qui le transfèrent au camp de transit de Royallieu à Compiègne (mle 1 904).

Il est déporté à Auschwitz (mle 45 350 - incertain), le 6 juillet 1942, dans le convoi d’otages dit des « 45000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Comme nombre de détenus de ce convoi, il meurt peu de temps après son arrivée, le 3 septembre 1942.

Son nom figure sur la plaque commémorative à Limésy.

Sources : SHD-Caen : 21P434915 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org

Catherine Voranger