CHAPEL Lucien, Jules

CHAPEL Lucien, Jules // Naissance : 8-3-1920 à Tinchebray (Orne) ; Domicile : Tinchebray Orne () ; Repression : Déporté le 28-4-1943 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Célibataire, Lucien Chapel exerce le métier d’ouvrier métallurgiste et réside rue des Montiers à Tinchebray. Affecté au 15ème RTA en 1940, il est démobilisé après l’armistice.

Le 13 février 1943, il est interpellé par la Gestapo à la descente du train à Cerbères (Pyrénées-Orientales). Traqué par les autorités d’occupation, il tentait de franchir la frontière espagnole pour rejoindre les FFL en Afrique du Nord. Agent du mouvement de résistance Franc-Tireur, il s’était réfugié à Périgueux en 1942, où il faisait partie d’une sizaine et était domicilié au 63 de la rue Louis Blanc. Il participait à la distribution de tracts et de journaux clandestins, au recrutement de nouveaux effectifs, au transport d’armes parachutées en Dordogne et en zone interdite.

Interné à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Lucien Chapel est transféré le 1er mars 1943 au siège de la Gestapo rue des Saussaies à Paris. Le 4 mars, il entre au camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise. Le 28 avril, il est déporté au sein d’un Transport de près de 900 hommes constitué par les nazis dans le cadre de l’opération Meerschaum. Il est enregistré au KL Sachsenhausen (mle 65 171) deux jours plus tard. Il est dès lors affecté à l’usine d’aviation Heinkel, principal Kommando de travail du camp.

Lucien Chapel est libéré par les Alliés le 5 mai 1945 à Schwerin, lors des « marches de la mort ». Rapatrié le 2 juin 1945 via le centre d’accueil du Lutetia à Paris, il retourne vivre rue des Montiers à Tinchebray. Après-guerre, il exerce la profession de chauffeur-livreur.

Il est décédé à Paris (5e) le 2 février 1990.

Sources : SHD-Caen : 21P725129 ; Amicale de Sachsenhausen ; deces.matchid.io

Émilie Rimbot