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BENITEZLUQUEZ Maria, Antonia

Photo : ONaCVG

BENITEZLUQUEZ Maria, Antonia

Née le 25 février 1921 à La Carolina (Espagne), domiciliée à Ponts-et-Marais (Seine-Inférieure) ; déportée le 14 juin 1944 à Ravensbrück ;rescapée.

BENITEZLUQUEZ Maria, Antonia // Naissance : 25-2-1921 à La Carolina (Espagne) ; Domicile : Ponts-et-Marais Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 14-6-1944 à  ;  ; Rescapé NA NAe

Maria Benitez Luquez, a un passé de républicaine espagnole. En effet, c’est en 1937, en Espagne, qu’elle rencontre son futur mari, René Chapelle, engagé dans les Brigades internationales contre les armées franquistes. Ils se marient le 3 octobre 1938. Puis elle le suit en France, à Ponts-et-Marais. Elle est naturalisée en 1938. Mobilisé lors de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne en 1919, René Chapelle est fait prisonnier mais s’évade. De retour en France, il s’engage dans la Résistance, sous le nom de « Pépé ». Il devient un important chef militaire et organise des opérations spectaculaires. Maria entre elle aussi en Résistance. Elle est agent de liaison entre les FTPF et « Sosies », du nom du résistant Gilbert Sosies qui organise ce réseau. Sous le pseudonymede « Teresa », elle cache des pilotes britanniques et américains, transporte des explosifs…

Traqué en Normandie, Pépé met sa femme à l’abri à Thiais (Seine), chez Mme Marthe Dusuel, dotée d’une fausse carte d’identité au nom de Marthe Carrez. Lui, il se cache chez le fils, Marcel Dusuel, à Vitry-sur-Seine. Mais un des résistants tréportais arrêté le 12 avril 1944, livre l’adresse de Vitry. Si Pépé passe à travers les mailles du filet, Maria est cueillie par la police française à Vitry-sur-Seine, le 13 avril 1944. Il tente néanmoins de disculper sa femme et son hébergeur, en écrivant une lettre au commissaire de la police de Sûreté de Rouen. Tentative dérisoire ! La jeune femme est conduite à la Préfecture de police de Paris, internée un mois à la prison de Fresnes puis au fort de Romainville (mle 5 652), antichambre de la déportation des femmes vers les camps de concentration du Reich. Le 14 juin 1944, par la gare de l’Est à Paris, elle est déportée à Sarrebrücken-Neue Bremm, et le 23 juin au KLRavensbrück (mle 43 218). Enfin, le 20 juillet 1944, elle partau Kommando de Leipzig-Schönefeld (mle 4 064)dépendant du KL Buchenwald) (mleinconnu), pour travailler dans une usine d’armement. Le camp est évacué le 13 avril 1945. Elle est libérée deux jours plus tard par les Américains, alors qu’elle errait sur la route.

Elle est rapatriée en France le 20 mai 1945, par le centre d’accueil organisé dans l’hôtel Lutetia à Paris. Elle retrouve son mari …

Maria Chapelle est décédée le 3 septembre 2012 à Eu (Seine-Maritime).

En 2013, la commune propose un espace dédié à ses deux héros, place de la mairie, à Eu.

Sources : Arolsen,SHD-Caen : 21P725139, AD76 : 54W5368 ; registre du Fort de Romainville ; fusilles-40-44.maitron.fr, matchid.io

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 25-2-1921
  • La Carolina, Espagne
  • Ponts-et-Marais, Seine-Inférieure
  • Thiais, Seine
  • 13-4-1944
  • Vitry-sur-Seine, Seine
  1. Paris, Préfecture de Police, Seine
  2. Fresnes, Seine
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5652)
14-6-1944, I.227
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Ravensbrück (43218)
  3. Leipzig, Schönfeld
Rescapée
  • 15-4-1945
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