
Photo : AD27 : 17Fi18
ANTOINE André, Louis
Né le 29 mars 1920 à Saint-Dizier (Haute-Marne) ; domicilié à Les Damps (Eure) ; tué en action le 27 février 1944 à Rouen (Seine-Inférieure).
ANTOINE André, Louis // Naissance : 19-3-1920 à Saint-Dizier (Haute-Marne) ; Domicile : Les Damps-par-Pont-de-l'Arche Eure () ; Repression : Tué en action le 27-2-1944 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Décédé
Technicien diplômé de l’École Centrale de TSF, André Antoine est mobilisé le 9 juin
1940 au 8e régiment de génie de Versailles puis, après la défaite, envoyé aux Chantiers de la
jeunesse en 1940, près de Bourg-en-Bresse (Ain). Démobilisé le 20 février 1941, il
se met au service de la Résistance, au sein du Front National, organe proche du Parti
communiste. Chargé de recruter des hommes dans le secteur Ouest de l’Eure, « Allais »
met au point la technique suivante : dans chaque commune, il recrute trois hommes,
chargés eux-mêmes d’en recruter trois autres chacun. C’est ainsi qu’au début de l’année
1943, plusieurs centaines d’hommes sont à ses ordres. En juillet 1943, en désaccord
avec certaines consignes du Front National, il rompt avec le groupement pour entrer
dans le mouvement Résistance, suivi par les effectifs de l’arrondissement de Bernay.
En septembre 1943, après avoir été responsable des forces paramilitaires dans l’Eure,
il devient chef régional du mouvement. « Capitaine Georges », alias de Georges Trumelet
, lui succède dans le département de l’Eure. Reconnu par ses pairs pour son intrépidité
et son inlassable activité, André Antoine organise de nombreuses actions contre l’occupant
: du renseignement au sabotage en passant par le sauvetage de pilotes alliés et le
camouflage de réfractaires au S.T.O. Le jeune homme – « aux yeux bleus si vifs qui
révèlent un homme énergique » se souvient Puce du maquis Surcouf… – monte en grade,
promu responsable inter-régional de Résistance pour toute la zone côtière de Normandie,
et remplacé, comme précédemment par Georges Trumelet. Mais en janvier 1944, l’arrestation
du capitaine Georges incite le jeune chef à rejoindre ces camarades à Beaumesnil,
chez le charpentier Lerouge, le 16 janvier 1944. C’est un traquenard. André Antoine
tente de s’enfuir par la fenêtre mais deux soldats allemands déchargent leur mitraillette
sur lui. Transporté à l’Hôtel-Dieu de Rouen, il subit plusieurs opérations qui n’empêchent
pas la police allemande de l’interroger. Il meurt le 27 février 1944 et est enterré
au cimetière des Damps.
À Pont-de-l’Arche, près des Damps, une rue porte son nom. Sur sa tombe, aux Damps, une plaque a été posée : « … Arrêté par la Gestapo à Beaumesnil, blessé avec sauvagerie de nombreuses balles resta muet devant ses bourreaux ». Il figure également sur le monument aux morts du maquis Surcouf, près de Saint-Étienne-l’Allier.
Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P12025 ; AD27 : 88W49 ; M. Baudot, L’opinion publique sous l’Occupation, p. 145-146, A. Corbin (éd.), Journal de Puce, p. 91.
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 19-3-1920
- Saint-Dizier, Haute-Marne
- Les Damps-par-Pont-de-l'Arche, Eure
- 16-1-1944
- Beaumesnil, Eure
- Rouen, Hôtel-Dieu, Seine-Inférieure
- 27-2-1944
- Rouen, Seine-Inférieure




