ROTROU Louise, Anne, Honorine

ROTROU Louise, Anne, Honorine // Naissance : 17-9-1874 à Tourouvre (Orne) ; Domicile : Tourouvre Orne () ; Repression : Exécutée le 13-8-1944 à Tourouvre (Orne) ; Décédée

Louise Rotrou est la fille de Louis Rotrou, journalier et de Marie-Céronne Bonhomme. Elle épouse Achille Charron le 10 novembre 1894 et s'installe à Lignerolles, une commune ornaise voisine où elle est journalière. Ils ont ensemble trois enfants : Germaine, qui meurt en bas âge, Fernand et Émilienne. Achille Charron meurt en 1906.

Louise Rotrou fait partie des victimes civiles du massacre du 13 août 1944 perpétré à Tourouvre par la 12ème division SS Hitlerjungend, dirigée par le capitaine Bör, cantonnée dans le village et à Soligny-la-Trappe, une commune voisine. Durant cette journée, 18 personnes sont tuées et 57 maisons sont incendiées. Deux jours auparavant, les Allemands fuyant l'avancée américaine, subissent des attaques de la Résistance et des Alliés qui entraînent la mort de plusieurs de leurs soldats. La population du village, accusée d'avoir été complice des actions des résistants, est sévèrement punie en application des ordres du Maréchal Sperrle datés du 3 février 1944. En effet, toute action maquisarde ou apparentée devait entraîner des représailles à l'encontre de la population civile locale, sans distinction d'âge ni de sexe. Voulant empêcher les villageois de se cacher lors des arrestations, les SS mettent le feu aux maisons, tirent sur les habitations en abattant les civils tentant de fuir.

Au moment des représailles, Louise Rotrou s'est réfugiée chez un autre habitant de la commune, Théophile Godin . La maison de ce dernier est la cible de tirs de la part des Allemands entraînant la mort de ses deux occupants.

Le nom de Louise Charron est inscrit sur le monument aux morts de Tourouvre.

Sources : SHD-Caen : 21P725750 ; AD61 : 3NUMECEC491/3E2_491_15, 3NUMECTD491_1893, 3NUMECTD226_1893, 3NUMECTD226_1903 ; Les Muséales de Tourouvre, Tourouvre et le Haut-Perche dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, exposition.

Charline Yvermogeo