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CHATEL Fernand, Henri, Joseph

Photo : AM Le Havre

CHATEL Fernand, Henri, Joseph

Né le 17décembre 1920 à Mosnay (Indre) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

CHATEL Fernand, Henri, Joseph // Naissance : 17-12-1920 à Mosnay (Indre) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Teplitz Allemagne

Célibataire et jeune instituteur à Bléville, Fernand Chatel se met en congé de l’administration pour entrer en résistance. Désormais clandestin, il délaisse son domicile officiel situé au n°36, rue Séry au Havre pour un logement plus discret au 23 rue de Turenne. Membre des groupes armés de l’Organisation secrète (OS) ; puis à partir de 1942 des FTPF, il agit autour des villes du Havre, de Rouen et d’Elbeuf à partir de mai 1941. Ainsi, il participe à l’attentat contre la librairie allemande rue de Paris avec Eugène Duroméa Lien interne et Jean Hascoët Lien interne en décembre 1941, puis en janvier 1942 il figure parmi les responsables de l’attentat contre des soldats de la Kriegsmarine. Recherché pour « tentative de meurtre sur deux gendarmes français » à Petit-Quevilly, dans la banlieue rouennaise, le 18 mai 1942, il est arrêté le 26 mai 1942 pris un guet-apens tendu par la police allemande à l’aide de deux traîtres de son réseau, dans un café en face du stade Robert Diochon à Rouen.

Incarcéré au Palais de Justice de Rouen pendant huit mois, il est transféré au camp de rassemblement de Royallieu, à Compiègne jusqu’à sa déportation, trois jours plus tard, au KL de Sachsenhausen. Immatriculté 58 736, il est employé comme travailleur forcé au Kommando Heinkel ; où avec Henri Morvan, il participe à quelques actions de résistance en aidant ses codétenus. Le 12 juillet 1944 il est envoyé au KL Buchenwald (mle 60 683) avant de rejoindre le Kommando Thekla, situé dans le faubourg de Leipzig. Evacué dans une « marche de la mort » dont il témoignage : « Il y a des drapeaux blancs partout des soldats allemands sans armes sont sur le pas des portes. Un fol espoir nous envahit. Mais les S.S. sont encore plus hargneux, plus vigilants, et font presser l’allure ». Il participe à une évasion collective dans la nuit le 9 mai 1945 près de Teplitz, à la frontière des Sudètes. Il est rapatrié le 28 mai 1945 à l’hôtel Lutetia transformé en centre d’accueil des déportés, puis, au vu de son état de santé, il est hospitalisé à l'hôpital St-Antoine.

Journaliste à L’Avenir de Seine-Inférieure et au service politique de L’Humanité à son retour, il écrit : « 30 ans de luttes au Service des Travailleurs Normands et de la Paix » en 1951, et participe à la rédaction du livre-témoignage « Sachso au cœur du système concentrationnaire nazi » en 1981.

Il est décédé le 27 juillet 1983 à Fréjus (Var)

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P732278 ; SHD-Vincennes : 16P123349 ; maitron.fr ; havrais-en-résistance.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 17-12-1920
  • Mosnay, Indre
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 26-5-1942
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58736)
  2. Heinkel (58736)
  3. Sachsenhausen (58736)
  4. Buchenwald (60983)
  5. Leipzig, Thekla (60983)
Rescapé
  • 9-5-1945
  • Teplitz, Allemagne
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