CHEVRIER Robert, Francis

CHEVRIER Robert, Francis // Naissance : 24-10-1919 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 18-9-1942 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Fils d’Eugène, cheminot, et de Marie, née Bodremon, Robert Chevrier s’engage en mai 1940 dans le 108e bataillon de l’air à Montpellier (Hérault). À la démobilisation, il décide de suivre les traces de son père et devient cheminot-ajusteur (apprentissage qu’il suit depuis 1937) et entre aux Ateliers des Quatre-Mares à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) au mois d’avril 1941.

Le jeune homme, dit « Bob » entre ensuite dans la Résistance à la fin de l’année 1941 au sein du réseau Résistance-Fer et de l’OS-FTP, groupe Gabriel Péri. Le résistant devient très actif dans la région rouennaise en participant à l'organisation de groupes FTPF, en diffusant des tracts clandestins, en fabriquant des bombes, en participant à l’attaque d’une librairie pro-allemande et en commettant plusieurs attentats contre des soldats de l’armée d’occupation. En effet, le 9 janvier 1942, avec un autre résistant, il blesse un soldat allemand puis le 24 avril 1942, il abat un marin ennemi et enfin au mois de mai 1942, toujours à vélo, il tue deux autres marins allemands. Après cette dernière attaque, les deux résistants abandonnent le vélo et l’arme utilisés. Les autorités se lancent à la recherche active, mais vaine, des auteurs. C’est dans le cadre d’une accusation de vol de vélo que Robert Chevrier est arrêté le 23 juin 1942 par la police française. Interrogé, le résistant fini par avouer sa participation à l’assassinat des marins allemands le mois précédent.

Remis aux autorités allemandes et emprisonné à la prison de Rouen, le résistant est condamné à mort pour « terrorisme » le 1er juillet par un tribunal de la Kriegsmarine. Robert Chevrier est fusillé le 18 septembre 1942 au stand de tir du Madrillet à Grand-Quevilly.

À Rennes, une rue porte son nom et il figure également sur la plaque commémorative de la gare de la ville ainsi que sur le monument commémoratif en l’honneur des résistants et enfin au Panthéon. À Grand-Quevilly, son nom figure sur le monument commémoratif de l’ancien stand de tir du Madrillet et à Rouen sur celui du Parti communiste français.

Sources : SHD-Caen : 21P436118 ; Fontaine T. (dir.) Livre mémorial des cheminots p.379-380 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org

Jean-Paul Nicolas, Delphine Leneveu