Titre :
|
Strasbourg, 6 février 1689
|
Nombre de mots :
|
351 mots
|
Délai de publication :
|
6 jour(s)
|
Date d'émission :
|
06/02/1689
|
Date de publication :
|
12/02/1689
|
Lieu d'émission
|
|
Ville :
|
Strasbourg
|
Pays :
|
France
|
|
< nouvelles précédente
|
nouvelles suivante >
|
|
Liste des nouvelles de cette gazette
Varsovie, 7 janvier 1689
Livourne, 16 janvier 1689
Rome, 18 janvier 1689
Vienne, 23 janvier 1689
Gênes, 25 janvier 1689
Ratisbonne, 27 janvier 1689
Londres, 3 février 1689
Amsterdam, 5 février 1689
LaHaye, 5 février 1689
Strasbourg, 6 février 1689
Versailles, 11 février 1689
Paris, 12 février 1689
|
Texte intégral
De Strasbourg, le 6 Fevrier 1689.
Vn détachement de six cents hommes, la pluspart des troupes de Hesse-Cassel, s’avança il y a quelques jours, au village de Hindisheim à la teste du fauxbourg de Heidelberg au Nord du Nekre. Le sieur de Mélac Brigadier de cavalerie qui commande dans la place les fit attaquer le 31 du mois dernier, en la maniére suivante. Cent hommes du régiment de Picardie commandez par les sieurs de Coste et Despie, marchérent par les vignes dans la montagne. Ils estoient suivis par cent trente du régiment de la Reyne, et cinquante cavaliers du régiment Colonel, général de Mélac, et de la Lande, qui portoient des grenadiers en croupe. La seconde compagnie des grenadiers de la Reyne s’avança par le grand chemin, entre la montagne et la riviére, avec vne piéce de canon à leur teste, pour attaquer vne traverse que les ennemis avoient faite dans le mesme chemin. Cent cinquante hommes du régiment de la Reyne soûtenoient la seconde compagnie des grenadiers : la cavalerie et les dragons soûtenoient toute l’infanterie : et on attaqua les ennemis de toutes parts. Ils abandonnérent d’abord, la premiére et la seconde traverse : mais ils firent ferme à la derniére. Le sieur de Melac fit alors, avancer les grenadiers, qui attaquérent les ennemis en flanc, en sorte qu’ils commencérent à lâcher le pied. Ils firent encore ferme quelque temps derriere des hayes et des vignes : mais la cavalerie les contraignit enfin à prendre la füite. Les vns tâcherent à remonter le côteau par dedans les vignes, et les autres se sauvérent dans le village de Vebelingen, qui est au pied dela montagne. Neanmoins, ayant esté renforcez par vn nombre de païsans armez, ils se mirent en devoir de revenir à la charge : mais les grenadiers les poussérent si vivement, qu’ils les obligerent de prendre derechef la füite, apres leur avoir tüé plus de cent cinquante hommes et fait plusieurs prisonniers. Les François n’ont eu en cette occasion, que trois hommes blessez : qui sont vn grenadier du régiment de la Reyne, vn soldat de Picardie et vn cavalier du régiment de Melac.
Image(s)