De Londres, le 13 May 1683.
Le Coroner de cette ville, depuis le desordre qui arriva, apres qu’il eut arresté le
Maire
et les Aldermans, a présenté vne requeste à la Cour du Banc du Roy contre deux Officiers de Ville qui s’estoient opposez à ce procédéirrégulier : mais la Cour de Iustice n’y a pas eu égard, parce qu’elle contenoit des choses contraires à la vérité. Le
Roy
informé du détail de cette affaire suscitée au
Maire
à la poursüite des sieurs Dubois et Papillon, a déclaré qu’il accorderoit en toutes choses sa protection à ce Magistrat.
Mylord Maire
a envoyé demander aux sieurs Dubois et Papillon, si le Coroner avoit agi avec de consentement, et s’ils vouloient avoüer ce qu’il avoit fait, et particuliérement l’arrest de prise de corps signifié en leur nom. Le premier a répondu qu’il avoüoit tout ce que le Coroner avoit fait en son nom : et l’autre s’est expliqué en termes ambigus. Il arriva ces jours passez, vn desordre à Oxford, entre quelques Bourgeois et les Escoliers de cette Vniversité : et le
Roy
a donné ses ordres pour l’appaiser. Les Grands Iurez de cette ville ont condamné à l’amende plusieurs personnes convaincües de s’estre trouvées dans les Conventicules, et quelques officiers qui ne s’estoient pas acquittez du devoir de leurs charges, en supprimant ces
assemblées séditieuses
. Le 10 de ce mois, l’Attorney ou Procureur Général parla avec beaucoup de force et d’éloquence à la Cour du Banc du Roy, pour prouver que la Ville estoit décheüe de ses priviléges, à cause de plusieurs contraventions. Vn des Avocats de la Ville répondit à ce discours le lendemain : et on croid que la décision de l’affaire sera remise au terme prochain.