• Dépôt monétaire - - niveau d'occupation  - Occupation
  • Commentaire sur la nature de la découverte : Au moment de leur découverte, les monnaies étaient agglomérées en six blocs, qui constituaient probablement à l'origine deux piles distinctes. En effet, les traces dans la corrosion montrent que iso. 38-2 et iso. 38-3 proviennent de la même pile, qui est relativement régulière, mêmes si quelques pièces ont glissé. Le bloc iso. 38-5 appartient probablement à la même pile qu’iso. 38-1, qui est beaucoup moins régulière que la précédente. Iso. 38-4 est une pile régulière de quatre monnaies et iso. 43 comporte deux monnaies agglomérées. Il n'a pas été possible d'attribuer ces deux blocs à l'une ou l'autre des deux piles. Les lots se trouvaient dans la maison Unité B, tout près du mur 143, entre deux tuiles, qui se trouvaient avec d'autres par terre à l'intérieur d'une pièce (US337 159). Cette couche correspond à l'effondrement du toit d'une maison construite en ou peu après 1352 (datation numismatique). Les murs en torchis se sont effondrés par la suite (US 138). Le contexte archéologique permet de connaître assez précisément les circonstances de cette cachette. Il s'agit d'une petite somme cachée sous le toit de la maison, probablement au-dessus d'une poutre qui tenait les lamettes supportant les tuiles. Les deux piles ont une datation si proche qu'il faut considérer qu'elles ont été cachées par la même personne au même moment. Elles constituent donc un trésor double. Le propriétaire a grossièrement trié son argent avant de le cacher : essentiellement les monnaies blanches et les doubles de bonne qualité d'un côté et essentiellement les deniers et doubles de mauvaise qualité de l'autre. Il a enveloppé les lots formant deux piles dans des morceaux de tissu. La somme est relativement modeste, elle comporte beaucoup de monnaies de qualité médiocre (monnaies blanches d'émissions affaiblies ; imitations bretonnes des monnaies noires), qui laisse croire qu'il s'agit d'une « caisse courante » et non pas d'une véritable thésaurisation. C'est probablement l'habitant de la maison qui a voulu ainsi mettre son argent à l'abri à un endroit qui était pratique pour la manipulation fréquente, car facilement accessible. Pour des raisons que nous ignorons, il a été empêché de récupérer ses biens, sans doute assez rapidement après la constitution du trésor au courant de l'été 1358. En effet, les renforcements successifs des 22 août 1358, 3 juin, 22 novembre 1359, 27 mars, 30 août et 5 décembre 1360 rendaient en principe les monnaies antérieures non utilisables, sauf pour la fonte à l'atelier monétaire. La somme a par la suite été oubliée sur place lors de l'abandon de la maison. - État de la trouvaille : Complète - Qualité de l'information numismatique : A : monnaies vues par l'auteur (directement ou sur illustration) ou connues par une description complète et fiable, permettant de déterminer le domaine numismatique, l'entité politique, l'émetteur, la dénomination, le type, la production, l'atelier, la date et l'émission.
  • Nombre d'objets numismatiques : 108 monnaies dont 15 gros et blancs et 93 doubles et deniers - Matériaux représentés : Argent, Billon
  • Date de la monnaie (ou autre objet numismatique) la plus ancienne : Les 7 février et 7 mai 1358
  • Liste sommaire du contenu de l'ensemble :
    • Royaume de France : Jean II, 1 blanc au châtel treflé, 4 blancs aux quadrilobes, 3 gros à la queue, 1 blanc au châtel fleurdelisé, 1 gros blanc à la couronne, 4 gros à la fleur de lis, 25 doubles tournois de divers types, 2 deniers parisis, 8 deniers tournois ; Evêché de Cambrai, Pierre, 1 gros à la queue ; Duché de Bretagne Charles de Blois : 14 doubles tournois de divers types ; 14 deniers tournois divers types ; Indéterminé (émission royale ou imitation) : 2 doubles tournois, 1 denier tournois ; Indéterminé 26 monnaies
  • Contenant : Il y avait des morceaux de tissu sur les blocs de monnaies agglomérées iso.336 38-1, 38-3, 38-4, 38-5 et 43. Aucune trace n'était identifiable sur le bloc iso. 38-2. Les restes du tissu du bloc iso. 38-1 ont été analysés. Il s'agit d'une toile lâche en chanvre. Ce tissu a enveloppé les lots de monnaies. Les traces conservées ne permettent pas de déterminer s'il s'agit d'un sac ou d'une bourse ou bien d'un simple morceau de tissu fermé par un nœud ou un lien. Étant donné la relative régularité des piles, la dernière hypothèse serait à préférer