Modèle de données Nummus 2
Le modèle de données adopté pour Nummus 2 est né d’une exigence scientifique : celle de pouvoir enregistrer et considérer l’ensemble des données au sein d’un modèle unique, permettant de traiter sur un pied d’égalité une documentation extrêmement diverse. Diverse d’un point de vue documentaire car il s’agissait d’englober autant des trouvailles anciennes sans contexte et mal décrites que des monnaies isolées et des dépôts monétaires issus de fouilles archéologiques précisément documentées. Diverse également de par la volonté d’englober les monnayages de l’ensemble des périodes historiques. Autrement dit, le modèle de données a pour but de fixer le cadre d’une description générale et objective des trouvailles monétaires de toute nature et de toute provenance.
Or l’expérience nous montre que malgré de nombreux efforts de standardisation, certains champs d’indexation couramment employés en numismatique restent spécifiques à une période, sans application évidente aux monnayages d’autres périodes. Nous avons fait le choix de poursuivre le modèle en arborescence (détaillé ci-dessous) adopté en 2010 pour Nummus, tout en donnant aux différents champs une définition aussi précise que possible. Le modèle de données s’accompagne également d’un effort de normalisation des informations enregistrées, via la reprise ou l’établissement de référentiels. Cette exigence de méthode, qui contribue à uniformiser le cadre général de l’analyse, assure ainsi un meilleur référencement des informations, et par là même des recherches plus efficaces mais aussi une meilleure interopérabilité.
Les référentiels archéologiques utilisés sont ainsi ceux élaborés par le Ministère de la Culture et largement utilisés en archéologie ( thésaurus Patriarche ). Pour les référentiels numismatiques, l’attention porte notamment sur les Entités politiques et les Émetteurs (voir « Définition des principaux champs du modèle de données »).
C’est donc un modèle en arborescence qui a été élaboré pour satisfaire ces exigences scientifiques. Le modèle comporte quatre niveaux descriptifs allant des informations les plus générales (le site) aux plus particulières (la monnaie), que nous récapitulons au schéma suivant :
Le premier niveau est celui du Site archéologique ; chaque site donne lieu à une notice, dans laquelle figurent la ou les monnaies mises au jour. Un Site archéologique est entendu comme la combinaison d’une commune (département), d’un lieu-dit et éventuellement d’un numéro d’ordre s’il existe plusieurs sites distincts dans un même lieu-dit. Une même notice de Site archéologique peut toutefois concerner plusieurs occupations successives, des bâtiments aux fonctions différentes, mais aussi plusieurs Trouvailles différentes.
Exemple : Trouvailles monétaires de Baron-sur-Odon (Calvados), « Le Mesnil »
Une Trouvaille regroupe une ou plusieurs monnaies dont la découverte revêt une unité de temps, d’inventeur, de contexte archéologique et de circonstance : par exemple une série de campagne de fouilles archéologiques ou la trouvaille fortuite d’un dépôt monétaire. Si un site est concerné par plusieurs campagnes de fouille et une trouvaille fortuite (par. ex. le château de Caen), il existe autant de Trouvailles. Au sein d’une Trouvaille, on va donc distinguer un ou plusieurs Contextes archéologiques qui ont chacun livré une ou plusieurs Monnaies .
Un Contexte archéologique peut être très bien documenté, notamment lorsqu’il s’agit d’une fouille archéologique récente, ou extrêmement réduit voire nul (« Indéterminé ») s’il s’agit d’une trouvaille fortuite ou ancienne, ou encore dans le cas de collections de musées sans provenance. Ce niveau est particulièrement utile pour distinguer les unités stratigraphiques pour les trouvailles monétaires effectuées en contexte archéologique.
Enfin, le quatrième et dernier niveau de description des trouvailles est celui de la Monnaie . Ce niveau comprend pour chaque Contexte archéologique autant de fiche qu’il y a de monnaies à décrire individuellement. Une fiche Monnaie comporte trois volets : Description (uniquement fondé sur les éléments présents et lisibles sur la monnaie), Identification (démarche numismatique d’attribution), et Analyses élémentaires le cas échéant.
En plus de ces quatre niveaux descriptifs, un cinquième est réservé aux Informations administratives relatives à la notice.