O luisart


David Ferrand

Éléments contextuels

1637

xviie siècle

Rouen

Non localisé

Édition du texte

O luisart

Men bon luyseux, qui que tu sais,

Vechy pour la treziesme fais

Que je t’offre pareil ouvrage ;

Rechais-lay ossi librement

Comme tu fis l’y a un en,

Bien qu’il y en eust d’avantage.


Car s’il te semble trop petit

Pour y sauler te n’appetit,

Ainchin que tu as de coustume,

Aprens-t’en o siecle qui l’est ;

L’hyver et la guerre o no z’est

A baillé o rimeurs la rume.


Tu cognois assez en su temps

Qui l’y a tant de mal-contens,

No ne peut pas bonement dire

Tout che qu’on pense librement ;

A joüeur qui perd se n’argent

Y ne ly faut sujet de rire.


Je confesse que le z’anons

Demandent nombre de querdons ;

Mais il ne faut pour les anettes

Qu’un amas des pu belles fleurs.

Tant y a, prens chen que nos Poëles

Ont pu riffler de leurs labeurs.

Commentaire sur l’édition

Édition faite sur l’édition Héron.

Source ou édition princeps

Treiziesme partie de la Muse normande ou Recueil de Plusieurs ouvrages Facecieux, en langue Purinique, ou gros Normand, presentez aux Palinots, 1637, Rouen, David Ferrand.

David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.

Édition critique

A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. II, 1891, Rouen, Espérance Cagniard, p. 147-148.

Études

Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.

Commentaire historique et contextuel

Commentaire linguistique