Rondiau


David Ferrand

Éléments contextuels

1644

xviie siècle

Rouen

Non localisé

Édition du texte

Rondiau


O le bon temps ! quand il tiendra l’empire,

L’on ne dierra que le monde soupire ;

J’asequeron le rissel de nos pleurs,

Et n’irons plus raconter nos langueurs

A chez gens-là qui n’en faisoient que rire.

Che sera lors qu’ils changeront de lire.

Le mauvais temps causant nostre martire,

Ils se dierront au fort de leurs douleurs :

O le bon temps !


Ainchin ses gueux ne seront plus nous nuire.

J’eron bon temps quand ils auront le pire ;

No les pendra sans trascher de couleurs.

Lors je dierron escappez des malheurs :

Dieu sest loüé de che qui nous fait dire :

O le bon temps !

Commentaire sur l’édition

Édition faite sur l’édition Héron.

Source ou édition princeps

La dix-neufiesme partie de la Muse normande, ou Recueil de plusieurs ouvrages Facecieux en langue Purinique ou gros Normand. Contenant les œuvres jovialles qui ont esté presentées cette année aux Palinots, 1644, Rouen, David Ferrand.

David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.

Édition critique

A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. II, 1891, Rouen, Espérance Cagniard, p. 279.

Études

Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.

Commentaire historique et contextuel

Commentaire linguistique