Sonnet


Anonyme

Éléments contextuels

1644

xviie siècle

Rouen

Non localisé

Édition du texte

Sonnet


Messieux, qui tous les ans du haut de ses carolles

Allais crachans des vers par mines et bossiaux,

N’ambroüillais vote chef aprais tant de paroles

Qui font rire le monde ichite par mouchiaux.


Ce sont les chavetiais, gens de bien et bons drolles,

Qu’anvayent st’écritel, mettant bas leu cappiaux :

Epargnais note honneur dans toutes vos bricolles,

Et je berons du vin aveu vou à plain siaux.


Car, si vou ne cessais de prosner davantage

Chan qu’au cors de l’état a aportai dommage,

Vou ne nou prandrais pas pour queuque roucouliais.


Laissais là la Mivays prais du canel de Saine,

Lessais les Celestins prais de pigneux de laine ;

J’aimon mieux qui nous coute un bout à vo souliais.

Commentaire sur l’édition

Édition faite sur l’édition Héron.

Source ou édition princeps

La vingtieme partie de la Muse normande, ou Recueil de plusieurs ouvrages Facetieux en langue Purinique, ou gros Normand. Contenant les œuvres jovialles qui ont esté presentées cette année aux Palinots, 1644, Rouen, David Ferrand.

David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.

Édition critique

A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. III, 1892, Rouen, Espérance Cagniard, p. 36-37.

Études

Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.

Commentaire historique et contextuel

Commentaire linguistique