La Paix vaudret bien mieux que Tresves
David Ferrand
Éléments contextuels
1646
xviie siècle
Rouen
Non localisé
Édition du texte
L’Armée Françoise ayant pris la Ville de Tresves, l’Autheur y faisant allusion, souhaitte
une Paix plustost que Tresves.
Balladre « Ballade ».
Tout bon heur la France accompagne ;
Dieu la va tousjours assistant ;
Tant en Flandre coume Allemagne,
Ocun ne ly va resistant.
J’avon prins Tresve « Treuve ». en un instant ;
L’Espagnol en vait les espreuves « espreuve »..
— Il est vray, Bertin, mais pourtant
La Paix vaudret bien mieux que Tresves.
En temps de paix un chequ’un « chacun ». gaigne,
Les biens « bien ». no viennent en dormant,
Où en guerre chequ’un se baigne
Dedans le mal en rapinant.
Il n’y a si riche manant
Qui pauvre à la fin ne se treuve « qui en fin pauvre ». ;
C’est pourquay « pourquoy ». je dis en ce chant :
La Paix vaudret bien mieux que Tresve « Tresves »..
Y faudra pourtant que l’Espagne
Entende en paix doresnavant,
Car il a esté ste campagne
Fessé ainchin coume un galand.
Stilla qui regit le Normand
Fache à Munster qu’elle s’acheve,
Car, coume nou « nous ». dit l’Allemand
La Paix vaudret bien mieux que Tresve « Tresves »..
Envay
Prions tretous le Tout-puissant
Qu’a Munster hayne ne s’esleve,
Afin qu’au vray j’allions disant :
La Paix vaudret bien mieux que Tresve « Tresves »..
Commentaire sur l’édition
Édition faite sur l’édition Héron.
Source ou édition princeps
La XXII. partie de la Muse normande, ou Recueil de Plusieurs ouvrages Facecieux en langue Purinique, ou gros Normand, 1645, Rouen, David Ferrand.
David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.
Édition critique
A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. III, 1892, Rouen, Espérance Cagniard, p. 64-65.
Études
Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.
Commentaire historique et contextuel
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Commentaire linguistique
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