Sonnet


David Ferrand

Éléments contextuels

1647

xviie siècle

Rouen

Non localisé

Édition du texte

Sonnet

Un drosle de vrelu au Pis des Palinos

Luquet ainchin qu’un cat qui guaite un plat de tripes,

Le nais dans sen mantel, la main dessus man dos,

Pour m’oster un sonnet qu’avais dedans mes griffes.


Mais en aperchevant su sifleux de linots,

Je ly plaquis la main sur ses quiennes de lippes,

Et demeurant-su piay il me dit ches prepos,

Le capel su l’oreille, et le poin su ses nipes.


« Quay ! pense-t’on tourjou no tenir su ses rangs ?

Je voulon estre tins comme d’honnestes gens ;

Penseriez vous ichy no prendre pour des beites.


« Je composon des vers ossi bien comme vous,

Mais la distinction que no vait entre nous,

J’en faison par le cu, vos autre par la teiste. »

Commentaire sur l’édition

Édition faite sur l’édition Héron.

Source ou édition princeps

La XXIII. partie de la Muse normande, ou Recueil de Plusieurs ouvrages Facecieux en langue Purinique, ou gros Normand, 1647, Rouen, David Ferrand.

David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.

Édition critique

A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. III, 1892, Rouen, Espérance Cagniard, p. 111.

Études

Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.

Commentaire historique et contextuel

Commentaire linguistique