La bete qui checun effritte
David Ferrand
Éléments contextuels
1627
xviie siècle
Rouen
Non localisé
Édition du texte
Ballade
Le brit couret, y n’ia guere,
Parmy chez mangeux de poriaux,
Qui sortet d’un chertain repere
Une bete aveu deux flambiaux,
Qui, varoüillant par ses rissiaux,
Donnet o pu huppez la fuitte,
Tant fezet sammeller les viaux
La bete qui checun effritte.
On redoutet pu qu’une esclaire
O que les demons infernaux,
Su monstre affreux comme Megere,
Sievy de fendeux de naziaux ;
Car ces tireux de papegaux
N’offençaist nen pu qu’une bitte,
Marchant la nuict par ses reniaux,
La bete qui checun effritte.
O n’ozet faire ce z’affaire
Le sair accouvez pres ce z’iaux,
Mais no z’a sceu tou le mystere
De cheux-là qui faizest miaux.
Ch’estet des tireux de mantiaux
Pour qui je gagnions la guerite,
Car no z’a prins pres no buriaux
La bete qui checun effritte.
Envay
Pendant que se cuit vostre rost « que vostre rost se cuit ».
Prinche, allen nous z’en bien vitte,
Peur de trouver su che carreaux
La bete qui checun « qu’un caqun ». effritte.
Commentaire sur l’édition
Édition faite sur l’édition Héron.
Source ou édition princeps
Troisiesme partie de la Muse normande, Contenant les œuvres iovialles qui ont esté présentées cette année aux Palinots, 1627, Rouen, David Ferrand.
David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.
Édition critique
A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. I, 1891, Rouen, Espérance Cagniard, p. 73-74.
Études
Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.
Commentaire historique et contextuel
Le fait raconté dans ce poème n’est connu que par la Muse normande.
Commentaire historique et contextuel
–