Prefache
David Ferrand
Éléments contextuels
1635
xviie siècle
Rouen
Non localisé
Édition du texte
Prefache
Luysard, qui ayme ma ratelée,
Vechy t’oncor une quellée
De vers que je fique en tes dais ;
Sans que pu longtemps je t’exhorte,
Rechais les de la mesme sorte
Comme tu les fis l’autre fais.
Tu sais bien, coume à la coustume,
Que seul je ne fais su volume :
Ch’ez tout ch’qu’on « chequ’on ». z’offre o Palinots.
Luque z’en à la fantaisie,
Et ne te mets en frenaisie
Si le tout tousjours y est enclos.
Quand le temps le pourra permettre,
Les triants no pourra connestre
Tout chen qui ly éra du mien :
Che sera aveuq d’autre ouvrage ;
Mais ne t’y éguchant davontage,
Prens stichy tout aintel qui vien.
Ne crais point que dans le z’affaire
Où je n’eus onq, et n’ay que faire
Je me sais voulu embroüiller,
Sachant bien par yeuxperienche
Que ch’est o z’omme une scienche
Que de tenir sen bagoullier.
Commentaire sur l’édition
Édition faite sur l’édition Héron.
Source ou édition princeps
Dixiesme partie de la Muse normande, ou Recueil de Plusieurs ouvrages Facetieux en langue Purinique, ou gros Normand, presentez aux Palinots, 1635, Rouen, David Ferrand.
David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.
Édition critique
A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. II, 1891, Rouen, Espérance Cagniard, p. 73-74.
Études
Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.
Commentaire historique et contextuel
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Commentaire linguistique
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