Sonnet


David Ferrand

Éléments contextuels

1636

xviie siècle

Rouen

Non localisé

Édition du texte

Sonnet

Fait à la prontitude qui sent (ainchin que crient les Pessonnieres) sen Haren de la nuict.

Cherchant à men chervel queuque chose ste nuict

Afin d’en mastiquer une pieche nouvelle,

J’ay happé men fuzil, allumé ma candelle,

Et pis je l’ay plaquée à costé de men lit.


J’ay commenché prumier à mettre à me n’escrit

Su belleux d’ier o sair, su bourrel de sumelle ;

Mais pour ne meriter d’embroüiller ma chervelle,

Je l’ay quitté o dieble et j’ay pris Zagachrist.


Lors ayant bien lugé su grand nombre d’année

Qui prosne estre sorty de la Reine Sabée,

J’ay dit : Ch’est un menteur de parole et de nom.


Pour fin, en commenchant à faire un long ouvrage

Songeant que su su Pis n’i avet point d’Apolon,

Je me sis refiqué o lit, perdant courage.

Commentaire sur l’édition

Édition faite sur l’édition Héron.

Source ou édition princeps

Lunziesme partie de la Muse normande ou Recueil de Plusieurs ouvrages Facetieux en langue Purinique, ou gros Normand. Contenant les œuvres jovialles qui ont esté presentées cette année aux Palinots, 1636, Rouen, David Ferrand.

David Ferrand, Inventaire general de la Muse normande, divisée en XXVIII. parties. Où sont descrites plusieurs batailles, assauts, prises de villes, guerres estrangeres, victoires de la France, histoires comiques, esmotions populaires, grabuges, & choses remarquables arrivées à Roüen depuis quarante années, 1655, Rouen, David Ferrand.

Édition critique

A. Héron, La Muse normande de David Ferrand, publiée d’après les Livrets originaux, 1625-1653 et l’Inventaire général de 1655, t. II, 1891, Rouen, Espérance Cagniard, p. 110-111.

Études

Catherine Bougy, La Langue de David Ferrand : poète dialectal rouennais du xviième siècle, auteur de La Muse normande, 1992, thèse soutenue à l’Université de Caen sous la direction de René Lepelley.

Commentaire historique et contextuel

Commentaire linguistique