Légende sans titre
Anonyme
Éléments contextuels
1913
xxe siècle
Flamanville
Cotentin
Édition du texte
Figurous m’samins, qu’en ch’temps là, ieune sale baête appelâ dragon n’faisait qu’ieune
gouläe de tous l’zéfants d’la commueune et d’senvirons. Mais v’la que l’bon Sr Germain
vint d’Ecosse sû ieune roue d’charriot et d’sendit à Dielette. D’un seul coup dû i
changea l’dragon en roki. No li vé encô sa figueure à s’monstre là. Grâce à su bon
saint nos pour zéfants n’furent pu mangis tout vivants. No li dé un biau cirge à s’bineureux.
Paré ? Aossi, c’hest pour cheu la qu’ai son tréjours l’premié dimanche de Marie porter
l’zéfant, les tout p’tits petiots à l’églièse et not tchuré, not pour vir bonhomme
qu’a tout d’même bon pi bon û, nous prêchi sû sque j’vis de vous racontâ.
Commentaire sur l’édition
Édition faite sur l’original.
Source ou éditions princeps
Monographie communale, 1913, Arch. dép. Manche, 124 J 106.
Édition critique
Patrice Lajoye, « Quelques légendes inédites en patois de la Manche collectées en 1913 », Revue de la Manche, 62, 249, 2020, p. 30.
Études
Patrice Lajoye, « Quelques légendes inédites en patois de la Manche collectées en 1913 », Revue de la Manche, 62, 249, 2020, p. 27-37.
Commentaire historique et contextuel
Il est difficile de dire si ce récit est authentiquement populaire, ou s’il n’est qu’une adaptation de la version de Jean Fleury, publiée en 1883. Le texte donne trop peu de détails pour s’en assurer.
Commentaire linguistique
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