Des extraits d'un ouvrage du XIXe siècle

Pendant son séjour normand, Georges Cuvier rédige un cahier en français, avec des descriptions botaniques en latin, consacré à 44 oiseaux, et 50 dessins « très élégants qui resteront à Fiquainville et auront des destinées très diverses¹ ». Il s’intéresse notamment :

- à l’alouette,
- au bécasseau sanderling,
- à la bécassine,
- au bouvreuil,
- au butor,
- au canard tadorne,
- au chardonneret,
- à la chouette,
- à la corneille mantelée,
- à la corneille noire,

- à l’épervier,
- à l’étourneau,
- au goéland cendré,
- au grèbe huppé,
- au grimpereau,
- à la grive,
- au harle huppé,
- au harle piette,
- au héron,
- au martin-pêcheur,

- au merle noir,
- à la mésange charbonnière,
- à l’oie sauvage,
- à la perdrix grise,
- au pic cendré,
- à la pie,
- au pinson du nord,
- à la poule d’eau,
- au râle d’eau,
- au verdier...

Plus tard, Georges Cuvier publie avec plusieurs « disciples » une collection d’ouvrages, Le règne animal distribué d’après son organisation, pour servir de base à l’histoire naturelle des animaux et d’introduction à l’anatomie comparée. Deux d’entre eux ont trait aux oiseaux, un volume Texte et un Atlas constitué de planches en couleur, réalisés par M. Alcide D’Orbigny, ancien élève de Georges Cuvier au Museum d’histoire naturelle. Ces ouvrages sont présents dans la Bibliothèque historique du ministère de l’Agriculture, déposée à la Maison de la recherche en sciences humaines (MRSH) de l’Université de Caen Normandie pour une durée illimitée. Ils sont estampillés d’un cachet indiquant leur appartenance à l’Institut national agronomique (INA). En 1852, à la suite de la fermeture de l’INA par le gouvernement de Napoléon III, ses collections sont dispersées et des ouvrages de Georges Cuvier rejoignent la Bibliothèque du ministère de l’Agriculture. Ils sont conservés pendant plus de cent cinquante ans à Paris, au ministère de l’Agriculture, avant d’être mis à disposition de la MRSH, à Caen.

Selon les propos tenus dans Les oiseaux (p. 13), « de toutes les classes d’animaux, celle des oiseaux est la mieux caractérisée, celle dont les espèces se ressemblent le plus… Leur distribution se fonde, comme celle des Mammifères, sur les organes de la manducation ou le bec, et sur ceux de la préhension, c’est-à-dire encore le bec et surtout les pieds ».

Six ordres d’oiseaux sont présentés dans cet ouvrage : les oiseaux de proie, les passereaux, les grimpeurs, les gallinacés, les échassiers et les palmipèdes. Ce type de classification, fort pratique mais dotée de limites inhérentes à l’état des connaissances scientifiques, génère des systèmes sujets à révision. La division des oiseaux en ordres, familles, genres, espèces..., a évolué au fil du temps.

Quelques extraits de textes issus de ces ouvrages datant du XIXe siècle, ainsi que des planches gravées sont présentés ici. Les illustrations sont exécutées par Édouard Traviès, peintre animalier, avec un relief brillamment réalisé.

1. Taquet Philippe, Georges Cuvier. Naissance d’un génie, Paris, Odile Jacob, 2006.