
Photo : ONaCVG
CLERET Lucien, Jean, Albert
Né le 1er février 1911 à Caen (Calvados) ; domicilié à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.
CLERET Lucien, Jean, Albert // Naissance : 1-2-1911 à Caen (Calvados) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à ; ; Rescapé Wetterfeld Allemagne
Lucien Cléret se marie avec Fernande Poulen à Petit-Quevilly, le 12 juillet 1934.
Ils ont ensemble un enfant et résident 72 rue de Paris à Petit-Quevilly, devenue depuis
la rue Maurice Mailleau. Lucien Cléret adhère à la CGT en 1935, et assume des responsabilités
puisqu’en 1936, il se charge de gérer la trésorerie du syndicat des métaux de Rouen.
Membre actif aussi au sein du Parti communiste, le militant participe à la diffusion
de tracts clandestins dès 1939. Il est arrêté une première fois le 18 mai 1940 par
la 3e brigade de police mobile pour propos défaitistes, ce qui lui vaut d’être incarcéré
à la maison d’arrêt de Rouen. Libéré par les troupes allemandes en juin 1940, il reprend
son activité politique et s’engage dans la Résistance sous les ordres de André Pican
, un des chefs du Parti en Seine-Inférieure. Mécanicien au garage Citroën avenue du
Mont-Riboudet, il travaille à la réorganisation de syndicats clandestins, organise
des sabotages de véhicules et de la production, et aide à l’évasion de nombreux prisonniers
français employés par les Allemands.
Après le 11 novembre 1940, Lucien Cléret se réfugie clandestinement en Bretagne où il travaille comme chauffeur. Le 7 octobre 1941, il est arrêté à Lorient (Morbihan) par la gendarmerie nationale au cours d’une livraison. Interné à la maison d’arrêt, il est transféré le 20 octobre à Rouen où il comparaît, le 29, devant la section spéciale de la Cour d’Appel qui le condamne à deux ans de prison et 200 francs d’amende pour activité communiste. En effet, depuis la signature du pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre à l’Allemagne, le gouvernement a interdit toute activité du Parti et des organismes affiliés. Comme nombre de communistes, le 5 janvier 1942, Lucien Cléret est interné à la centrale de Poissy, puis le 2 décembre 1943 au fort de Romainville (mle 3 907) et, une semaine plus tard, au quartier allemand de Royallieu au sein du camp de rassemblement de Compiègne (mle 21 586).
Lucien Cléret est déporté le 17 janvier 1944 dans un convoi de 2 000 hommes. Deux jours plus tard, il arrive au camp de concentration de Buchenwald (mle 40 753). Le 14 février, il est transféré au Kommando de Weimar. De retour au camp central le 9 février 1945, il est évacué le 8 avril vers le camp de Flossenbürg entre le 15 et le 19 avril, avant une nouvelle « marche de la mort », c’est-à-dire l’évacuation forcée du camp sous le joug des gardiens, qui le conduit jusqu’à Wetterfeld où il est libéré le 23 avril 1945. Il est rapatrié le 19 mai par le centre d’accueil de Mézières (Ardennes).
De retour à Petit-Quevilly, Lucien Cléret devient en 1946 secrétaire de l’Union départementale CGT de Seine-Inférieure. En 1956 il se consacre à l’association « Tourisme et travail ». Il est par ailleurs administrateur de la Caisse d’assurance maladie de Rouen dont il est vice-président puis président, et administrateur de la CAF.
Il décède le 17 janvier 1985 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime).
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P728646 ; maitron.fr, deces.matchid.io
Anaëlle Riou
Mots-clés :
- 1-2-1911
- Caen, Calvados
- Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
- 7-10-1941
- Lorient, Morbihan
- Lorient, Maison d'Arrêt, Morbihan
- Rouen, Seine-inférieure
- Poissy, Seine-et-Oise
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (3907)
- Compiègne, Camp de Royallieu, Oise (21586)
- Buchenwald (40753)
- Weimar (40753)
- Buchenwald (40753)
- Flossenbürg
- 23-4-1945
- Wetterfeld, Allemagne




