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PICAN André, Félix, Auguste

Né le 19 octobre 1901 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Maromme (Seine-Inférieure) ; fusillé le 23 mai 1942 à Suresnes (Seine).

PICAN André, Félix, Auguste // Naissance : 19-10-1901 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Maromme Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 23-5-1942 à Suresnes (Seine) ; Décédé

Fils d’Eugène Pican, employé d’administration, et de Marie Juliette Larrue, institutrice, André Pican entre à l’École normale d’instituteurs de Rouen (Seine-Maritime) où il rencontre Germaine Morigot Lien interne qu’il épouse le 24 septembre 1923 à Malaunay (Seine-Maritime). Au début de sa carrière, il enseigne successivement à Elbeuf, Robertot et Hautot-le-Vatois. Il s’occupe du secrétariat de deux mairies rurales et adhère, avec son épouse, au Syndicat des membres de l’enseignement laïc (CGTU) puis, après 1936, au Syndicat national des instituteurs et assure quelques temps des fonctions importante dans la section départementale. Il devient membre du PCF en décembre 1934 et s’engage fortement dans le militantisme allant jusqu’aux élections cantonales en 1937 et entrant au bureau régional en 1938. Avec son épouse, ils élèvent, en plus de leur fille Simone (née en 1927), une pupille de l’Assistance publique et accueillent une réfugiée espagnole et son enfant de dix ans à leur domicile rue de Verdun.

À la mobilisation, sans affectation militaire, André Pican est finalement appelé sous les drapeaux en janvier 1940, classé « Propagandiste Révolutionnaire », il est caserné à Rouen puis envoyé le 20 mars 1940, en camp surveillé à Meuvaines dans le Calvados. Refusant de désavouer le Pacte germano-soviétique, il est suspendu de ses fonctions le 13 avril 1940 et emprisonné à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen puis transféré au bagne de Beaulieu (Calvados) jusqu’à l’arrivée des Allemands. Rentré à Rouen, il reprend le militantisme jusqu’au 22 juin 1941 et l’arrestation de sa femme responsable active au sein du bureau régional (libérée en novembre 1941). Basculant dans la lutte armée, André Pican, devient secrétaire régional clandestin, cumule les responsabilités d’organisateur des actions armées au sein du Front national et de propagandiste. La menace étant vive en Seine-Inférieure, il se réfugie à Paris en janvier 1942 pour continuer son action.

Le 15 février 1942, filé depuis dix jours par onze inspecteurs de police de la BS1, il est arrêté en même temps que sa femme venue assurer une liaison. D’abord emprisonné au Dépôt, quai de l’Horloge, il est transféré à la Santé (14e arr.). Durant le trajet, il échappe à ses gardiens mais sa fuite se termine transi de froid dans la Seine. Torturé, ayant tenté une nouvelle évasion sans succès, il est fusillé comme otage, le 23 mai 1942 au Mont-Valérien.

Son nom figure sur le monument commémoratif du Mont-Valérien. Plusieurs rues portent son nom à Maromme, Houpeville et Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure).

Sources : SHD-Caen : 21P481233 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org 

Nicolas Aubin

Mots-clés :

Fusillé
  • 19-10-1901
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Maromme, Seine-Inférieure
  • 15-2-1942
  • Paris, Seine
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
Décédé
  • 23-5-1942
  • Suresnes, Seine
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