COFMAN Monique

COFMAN Monique // Naissance : 10-1-1939 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 6-11-1942 à  ;  ; Assassinée

Monique Cofman est la fille unique d’Ovsu  et de Rachel Stoczyk  de nationalité roumaine. Après sa naissance, comme le souhaitent ses parents et après la requête de son père auprès du juge de paix, elle acquiert la nationalité française. Dans la nuit du 9 au 10 octobre 1942, Monique est arrêtée avec sa mère à son domicile par la police française, parce que d’origine juive, sur ordre de la section antijuive de la Gestapo de Paris transmis par l’antenne régionale de la Sipo-SD de Rouen et en liaison permanente avec le lieutenant-colonel SS Adolf Eichmann à Berlin, responsable de la déportation des Juifs dans l’Europe occupée. Elle est amenée à Rouen dans le centre d’internement de la rue Poisson, aujourd’hui rue des Requis, aménagé dans l’actuel collège Fontenelle et est gardée par la police française. Le 16 octobre, escortés par dix-sept gendarmes français, Monique, sa mère, ainsi que les 42 Juifs du centre-ville sont transférées par train dans le camp d’internement de Drancy où elles arrivent en fin d’après-midi. Une infirmière de la rue d’Amiens, voisine de la famille Cofman, Madame Favre, prétextant la santé fragile de la petite fille, tente à deux reprises de la sortir du centre de la rue Poisson puis du camp de Drancy et s’engage à la prendre en charge, mais sa proposition est rejetée. Agée de trois ans, Monique est déportée avec sa mère par le convoi n°42 du 6 novembre 1942 vers le centre de mise à mort d’Auschwitz où elle est assassinée avec sa mère à l’arrivée. Elle n’est pas oubliée et son nom figure à Rouen sur le mémorial de la synagogue, sur un pavé de mémoire devant son domicile et à Paris sur le Mur des noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : SHD-Caen : 21P437248 ; CDJC : MK490, 3F821; AD76 : 3352W2, 51W170, 22W/Z11875; F. Bottois, De Rouen à Auschwitz les Juifs du Grand Rouen et la Shoah, 9 juin 1940-30 août 1944, p. 195-204

Françoise Bottois