
COLIEZ Gustave, Émile, Théophile
Né le 26 avril 1898 à Pecquencourt (Nord) ; domicilié à Alençon (Orne) ; fusillé le 29 novembre 1943 à Angers (Maine-et-Loire).
COLIEZ Gustave, Émile, Théophile // Naissance : 26-4-1898 à Pecquencourt (Nord) ; Domicile : Pecquencourt Orne () ; Repression : Fusillé le 29-11-1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; Décédé
Gustave Coliez est le fils d’Adrien Coliez, employé, et de Sophie Blanchette. Engagé volontaire, il est incorporé le 31 décembre 1918 dans le 16ème Bataillon de Chasseurs à pied. Démobilisé fin juillet 1920, il revient s’installer à Pecquencourt au 52 route de Douai. Il épouse Florence Beaucamp et le couple à deux enfants Yvette (née en 1924) et Yves (né en 1932). Durant l’entre-deux-guerres, il exerce la profession de métreur en bâtiments. Mobilisé le 24 septembre 1938 (quelques semaines avant le décès de son épouse le 2 novembre) dans le 514ème Régiment Régional, Gustave Coliez est ensuite affecté au mois de janvier 1940 dans un régiment d’infanterie. Capturé le 2 juin 1940 à Malo-les-Bains lors de la bataille de Dunkerque, Gustave Coliez s’évade au mois de juillet de la caserne Kléber de Lille. Il s’engage alors dans la Résistance en rejoignant le réseau Manipule, comme agent P2 sous le pseudonyme « Filleul ». Ce réseau de renseignements de la France Libre créé en février 1942, considéré comme le service action du mouvement Ceux de la Résistance, est implanté dans la zone nord de la France, principalement sur la côte ouest et le long de la frontière belge. Le résistant devient employé à la reconstruction industrielle en tant qu’architecte, au Commissariat à la Reconstruction, service régional d’Alençon. Domicilié au lieu-dit « Le Pont de Paris » au 14 boulevard Lenoir Dufresne à Alençon. D’autres sources indiquent qu’il résiste également auprès du Front national et qu’il opère des contacts avec le réseau Agir créé par Michel Hollard en 1941, travaillant pour l’Intelligence Service.
Arrêté, dans le cadre d’une mission à Paris, au 61 rue Madame à la Maison diocésaine
des Étudiants par la SIPO-SD le 13 août 1943 pour espionnage et interné à la prison du Pré-Pigeon à Angers, Gustave
Colliez est condamné à mort le 22 novembre 1943 pour « espionnage et activité communo-terroriste »
par le tribunal militaire allemand FK 595 siégeant à Angers (son recours en grâce ayant été rejeté). Le résistant est fusillé
derrière le stand de tir militaire de Belle-Beille à Angers, le 29 novembre 1943,
à 8h50, avec Raymond Duval
.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Pecquencourt ainsi que sur monument commémoratif de l'église Saint-Gilles. Une rue de Pecquencourt porte aussi son nom. Gustave Coliez figure également sur le monument commémoratif des fusillés de Belle-Beille.
Sources : SHD-Caen : 21P437640 ; fusilles-40-44.maitron.fr , memorialgenweb.org
Bertrand Gogendeau, Michel Thébault
Mots-clés :
- 26-4-1898
- Pecquencourt, Nord
- Pecquencourt, Orne
- 13-8-1943
- Paris, Seine
- Angers, Maine-et-Loire
- 29-11-1943
- Angers, Maine-et-Loire




