DUVAL Raymond, Émile, Théophile

DUVAL Raymond, Émile, Théophile // Naissance : 15-7-1921 à Forges (Orne) ; Domicile : Colombiers Orne () ; Repression : Fusillé le 29-11-1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; Décédé

Fils de Julien Duval, bûcheron, et de Raymonde (née Innocent), journalière agricole, Raymond Duval, en concubinage, exerce dans un premier temps la profession de plâtrier puis de cheminot à la fin de l’année 1942-début 1943 au dépôt du Mans (Sarthe).

Au mois de mars 1942, après l’échec du passage de la ligne de démarcation, suite à l’arrestation de son passeur, il regagne Le Theil-sur-Huisne.

Travailleur requis à destination de Cologne, il devient réfractaire au STO après une permission en France au mois de juillet 1943. Le jeune homme entre alors dans la Résistance et devient membre du réseau Agir. Du fait de son expérience professionnelle, son activité consiste à donner par messages chiffrés le passage et le départ des trains de munitions et de troupes. Il effectue également quelques sabotages.

Le jeune résistant est recherché suite à l’arrestation de plusieurs membres du réseau dans la Sarthe. Raymond Duval est donc arrêté à Cuissai dans l’Orne le 11 août 1943 par la Sipo-SD pour « espionnage » et interné à la caserne Bonnet à Alençon puis à la prison du Pré-Pigeon à Angers le 15 août 1943.

Condamné à mort, le 22 novembre 1943, pour « espionnage et activité communo-terroriste » par le tribunal militaire allemand d’Angers FK 595 et suite au rejet de son recours en grâce, le jeune résistant est fusillé au stand de tir militaire de Belle-Beille à Angers, le 29 novembre 1943 à 8h50 aux côtés de Gustave Coliez .

Son nom figure sur la plaque commémorative apposée en gare d’Alençon en 1946.

Sources : SHD-Caen : 21P178633 et 21P640380 ; Mémorial des cheminots victimes de la répression, p. 574 ; fusilles-40-44.maitron.fr  ; memorialgenweb.org

Delphine Leneveu