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CORRUBLE Jean, Eugène, Alexandre

Photo : ONaCVG

CORRUBLE Jean, Eugène, Alexandre

Né le 13 mai 1912 au Havre (Seine-Inférieure) ; demeurant au Havre ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

CORRUBLE Jean, Eugène, Alexandre // Naissance : 13-5-1912 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie

Jean Corruble, fils d’un sous-brigadier de police, est secrétaire de police au Havre où il réside, 19 rue de la Mailleraye. Marié à Simonne Haloux depuis 1935, il est père d’un enfant. Arrêté une première fois, le 18 février 1941, par la Gestapo du Havre, avec Jean-Michel Rannou Lien interne, pour fabrication d’une fausse carte d’identité pour un prisonnier de guerre évadé, il est emprisonné quelques jours au Havre. Le 14 mars 194, le tribunal de la Feldkommandantur 517 le condamne à une amende de 4 000 fr d’amende et exige la suspension de ses fonctions dans la police. Sur pression de sa hiérarchie, il est réintégré huit mois plus tard mais devient suspect pour les autorités. Par son ancien collègue du commissariat havrais du 1er arrondissement, Maurice Frémont, chef de groupe de L’Heure H, il est proche de ce mouvement. Toutefois, se sachant surveillé, il n’y adhère pas. Lorsque Raymond Guénot Lien interne, fondateur du journal clandestin L’Heure H, est arrêté le 20 juillet 1943, il se rend de nuit à son garage avec Maurice Frémont pour soustraire des documents compromettants dans sa voiture. Il est arrêté le 10 juin 1944, comme otage d’honneur, dans le cadre d’une politique répressive allemande après le débarquement en Normandie. Il est d’abord emprisonné trois jours au Havre, puis à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen du 13 au 28 juin 1944. Il est ensuite transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 42 464) avec d’autres policiers du Havre et interné au camp C.

Depuis Compiègne, il est déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme où il arrive le 18 juillet (mle 37 559). En sa qualité de Prominent, selon la terminologie allemande, il reste au camp central, vit dans un Block réservé aux personnalités-otages et n’est pas soumis au travail forcé. Toutefois, il subit la sous-alimentation.

Le 12 avril 1945, il est évacué en car par la Croix-Rouge suédoise avec tous les otages d’honneur. Après un long périple, le groupe est conduit à Theresienstadt via Flossenbürg et hébergé dans la forteresse du camp, du 15 au 27 avril. Puis il est transféré au camp de Brezani, près de Prague, où il est détenu du 1er au 8 mai. Le 9 mai 1945, il recouvre la liberté après la capitulation allemande, célébrée avec les partisans tchèques. Il est rapatrié en avion le 18 mai 1945 et transite par le centre d’accueil Lutetia. Il rentre au Havre le 22 mai.

Il reprend sa carrière dans la police et décède le 23 novembre 1977 au Havre.

Sources : SHD-Caen : 21P731079 ; AD76 : 51W413 ; EC (Le Havre) ; havrais-en-resistance.fr

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 13-5-1912
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 10-6-1944
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Oise (42464)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37559)
  2. Theresienstadt
  3. Brezani
Rescapé
  • 8-5-1945
  • Brezani, Tchécoslovaquie
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