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GUÉNOT Raymond, Alexandre, Louis

Né le 9 octobre 1914 à Vincennes (Seine) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; fusillé le 1er novembre 1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure).

GUÉNOT Raymond, Alexandre, Louis // Naissance : 9-10-1914 à Vincennes (Seine) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 1-11-1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Fils de Félix Guénot et de Blanche Mondor, Raymond Guénot épouse Paulette Rossignon le 25 juin 1938 à Paris (18e arr.), dont il divorce en 1941. Le couple a un enfant et réside rue Jeanne-Hachette. Raymond Guénot exerce la profession de chef décorateur au magasin Vaxelaire.

Caporal dans l’armée de réserve, il est mobilisé en 1939-1940, incorporé dans le 22e régiment de tirailleurs algériens avant d’être blessé le 31 mai 1940 à Lille (Nord). Prisonnier et soigné en Belgique, Raymond Guénot s’évade. Rentré au Havre, il reprend clandestinement le combat dans le but de faciliter l’évasion de ses anciens camarades de captivité et de venir en aide aux alliés le temps venu. Ayant repris son métier de décorateur, sa première activité clandestine est celle d’un talentueux faussaire de cachets de laissez-passer. Il fait également parvenir de faux papiers dans des colis destinés aux candidats à l’évasion des stalags.

En 1942, Raymond Guénot rencontre Roger Mayer Lien interne, professeur de lycée et ancien collègue de Gérard Morpain Lien interne. Dès le mois de janvier 1942, les « survivants » du groupe Morpain, comme Henri Chandelier Lien interne, entreprennent la constitution d’un nouveau réseau : « L’Heure H ». Raymond Guénot rejoint donc ce réseau et ensemble ils fondent le journal clandestin éponyme. Le groupe fabrique des faux permettant l’évasion de très nombreux prisonniers et réfractaires au STO. De plus, l’activité se concentre également sur l’aide aux alliés, le renseignement (destiné à Londres), l’acheminement d’armes parachutées vers des dépôts, grâce à la camionnette de Raymond Guénot, ou encore sur l’activité paramilitaire.

Au printemps 1943, Raymond Guénot, en accord avec Roger Mayer, adhère au RNP et il devient le président du comité régional. Cette position lui permet d’être informé des activités allemandes et d’intercepter de nombreuses lettres de dénonciation. Raymond Guénot devient ensuite le confident du Dr Ackermann, Kreiskommandant du Havre, dont le double jeu est dangereux.

Au mois de juillet 1943, un de ses collègues employé trouve un courrier dans une boîte à lettres clandestine que Raymond Guénot a fixé dans un couloir de l’immeuble du magasin. Ce courrier parvient à la police française puis aux autorités allemandes. Le 20 juillet 1943, à l’aube, les autorités allemandes font irruption chez Raymond Guénot qui est arrêté « pour détention d’armes et intelligence avec l’ennemi ».

Détenu à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure), il est condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Rouen FK 517 le 26 octobre 1943 « pour détention d’armes et intelligence avec l’ennemi ». Alors que René Guénot est emprisonné, son groupe tenta à trois reprises de le faire évader. Durant la troisième tentative, ses hommes arrivent trop tard : Henri Guénot a été fusillé le matin du 1er novembre 1943 au stand de tir du Madrillet.

Le nom de Raymond Guénot est gravé sur le monument commémoratif de l’ancien stand de tir du Madrillet et sur le monument commémoratif de la Résistance et de la déportation au Havre où la rue de son domicile porte également son nom. À Villeneuve-Saint-Georges (Seine) où sa famille habite, rue de Paris, son nom figure sur une stèle et au cimetière communal, sur une plaque commémorative apposée à l’entrée du Fort de Villeneuve-Saint-Georges et enfin sur une plaque apposée Avenue des fusillés.

Sources : SHD Caen : 21P560042 ; fusilles-40-44.maitron.fr 

Delphine Leneveu ;Jean-Paul Nicolas, Thomas Piéplu

Mots-clés :

Fusillé
  • 9-10-1914
  • Vincennes, Seine
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 20-7-1943
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Palais de Justice et Bonne Nouvelle, Seine-inférieure
Décédé
  • 1-11-1943
  • Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
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