
Photo : ONaCVG
MAYER Roger, Gabriel
Né le 11 juin 1911 à La Mouille (Jura) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.
MAYER Roger, Gabriel // Naissance : 11-5-1911 à La Mouille (Jura) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Theresienstadt Tchécoslovaquie
Professeur de physique chimie, Roger Mayer est nommé en 1940 au lycée du Havre et s’installe au 6 rue Picpus, avec sa femme Juliette et ses deux filles.
Au lycée, il est approché par Gérard Morpain
, chef d’un groupe de résistance au Havre, créé dès 1940. Lorsqu’il est arrêté, Roger
Mayer est pressenti pour lui succéder. En janvier 1942, il accepte la direction du
mouvement, avec Henri Chandelier
. Le Havrais recrute des hommes compétents comme Raymond Guénot
qui crée un journal clandestin sous sa direction, L’Heure H, qui devient aussi le
nom du mouvement en février 1942.
Philippe Liewer, dit « Clément », agent du SOE, qui veut étendre son réseau, lui propose en juillet 1943 l’intégration de L’Heure H au réseau Buckmaster Salesman. Il accepte et devient le lieutenant de Clément au Havre. Il a dorénavant sa liaison avec Londres et développe le renseignement. Il continue aussi à travailler pour le réseau Béarn et gère le sauvetage d’aviateurs américains. Il perçoit du SOE une dotation d’armes parachutées qui alimente sept dépôts et participe à leur transport depuis le dépôt de Rouen. Il détruit les stocks de blé et d’huile de l’occupant et surtout dirige le sabotage de l’usine de réparation maritime Fouré-Lagadec, le 13 novembre 1943.
L’arrestation de Claude Malraux
, le second de « Clément », le 8 mars 1944, a des répercussions sur le réseau havrais.
Le 11 mars 1944, la Gestapo de Rouen accompagnée de l’inspecteur Alie l’arrête à son domicile. Roger Mayer est
conduit à l’Arsenal du Havre et frappé. Il finit par révéler l’existence du dépôt
d’armes à Bléville. Le 13 mars 1944, il est interné à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen,
puis transféré le 19 avril 1944, au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 689).
De là, il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz (mle 186 019). Le 12 mai il est transféré à Buchenwald (mle 52 961), le 25 mai à Flossenbürg (mle 9 960) et le 5 juin 1944 au Kommando de Flöha, qui est évacué le 10 avril 1945. À l’issue d’une marche de la mort, il se retrouve à Theresienstadt où il est libéré le 8 mai 1945. Hospitalisé à Prague, il est rapatrié le 12 juin 1945.
Promu capitaine, il est nommé liquidateur de son réseau, homologué Hamlet Buckmaster puis fonde le journal le Havre Libre. Il est décédé le 20 décembre 1982 à Vence (Alpes-Maritimes). La rue Picpus au Havre a été rebaptisée Roger Mayer.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen 21P594968 ; AD76 : 51W425, 54W5363/10123, archive orale (Mayer) ; EC (La Mouille), Garin, B., Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 178, 179, 210, 231, 233, 270, 289, 419 ; havrais-en-resistance
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 11-5-1911
- La Mouille, Jura
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 11-3-1944
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, L'Arsenal, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31689)
- Auschwitz (186019)
- Buchenwald (52961)
- Flossenbürg (9960)
- Flöha (9960)
- 8-5-1945
- Theresienstadt, Tchécoslovaquie




