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CHANDELIER Henri, Eugène

Né le 18 août 1893 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sanvic (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 10 mars 1945 à Flossenbürg.

CHANDELIER Henri, Eugène // Naissance : 18-8-1893 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 10-3-1945 à Janowitz (Allemagne) ; Décédé

Henri Chandelier est quincailler à Sanvic où il demeure, 22 rue de la République. Marié à Blanche Achard, le couple a une fille. Ancien combattant et franc-maçon, il entre en Résistance dès septembre 1940 et crée avec Gérard Morpain Lien interne, le groupe Morpain, qu’il co-dirige sous le pseudonyme de « Philippe ». Chef du groupe Sanvic, il s’implique dans la récupération d’armes dans les casernes havraises, notamment à la caserne Éblé, la formation paramilitaire, le renseignement, centré sur le port. Lorsque Gérard Morpain est arrêté le 6 juin 1941, le groupe est démantelé. Le mouvement renaît en janvier 1942, sous le nom de L’Heure H, du nom du journal clandestin. Il en assure la direction avec Roger Mayer Lien interne. Puis en juillet 1942, L’Heure H intègre le réseau Salesman Buckmaster, travaillant pour le SOE. Devenu agent P2 du réseau, il crée des dépôts d’armes et de nouveaux groupes à Yport (Seine-Inférieure) et Octeville (Seine-Inférieure), recrute des hommes, a des contacts avec les chefs, Philippe Liewer, dit « Clément », chef du réseau, et « Bob » Maloubier, instructeur en sabotage, qu’il héberge durant un stage de formation paramilitaire en septembre 1943. Chez lui, il organise des réunions, stocke le journal avant diffusion. Il participe aussi au sauvetage d’aviateurs, aide ses camarades en danger : il cache Jacques Hamon dans son pied-à-terre à Vieux-Port (Seine-Inférieure), fabrique occasionnellement des faux papiers.

L’arrestation du second de « Clément » a des répercussions sur le réseau havrais. Henri Chandelier est arrêté le 11 mars 1944 par la Sipo-SD du Havre dans sa quincaillerie, précédant Roger Mayer et Maurice Cosnier Lien interne. Il est accusé de faire partie du groupe nommé « Combat » par les Allemands. Il est emmené à la prison du Havre et malgré les sévices, il ne parle pas. Le 17 mars, le Havrais est transféré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen et probablement le 11 avril au centre de Royallieu à Compiègne (mle 31 636). De là, il est déporté le 27 avril 1944 au KL Auschwitz où il reste jusqu’au 12 mai (mle 185 254). Puis il est transféré au camp de concentration de Buchenwald (mle 52 971) et le 25 mai 1944, au KL de Flossenbürg (mle 9 537) qui l’affecte au Kommando Janowitz (Tchécoslovaquie), où il décède le 10 mars 1945.

Son nom est inscrit sur le monument de la Résistance et de la déportation au Havre et il a une rue et une place à Sanvic.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P105674 ; AD76 : 51W412, 51W425, 54W5363/10123 ; EC (Le Havre) ; Garin, B., Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 164, 270, 329 ; havrais-en-resistance, asso-flossenburg, memorialgenweb.org, smg-hypotheses.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 18-8-1893
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Sanvic, Seine-Inférieure
  • 11-3-1944
  • Sanvic, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (31636)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185254)
  2. Buchenwald (52971)
  3. Flossenbürg (9537)
  4. Janowitz
Décédé
  • 10-3-1945
  • Janowitz, Allemagne
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