COSNIER Maurice, Louis, Auguste, Michel

COSNIER Maurice, Louis, Auguste, Michel // Naissance : 16-10-1904 à Avranches (Manche) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 29-11-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Maurice Cosnier est employé au Service des Eaux au Havre (Seine-Inférieure) comme dessinateur. Marié depuis 1929 avec Fernande Brunet, il a une fille, Annick, née en 1934. Il réside à Sanvic, 66 rue Alexandre. Fin 1941, il est recruté comme second dans le groupe Choquet, composante de Libération-Nord, créé par Henri Choquet, un ami de Césaire Levillain . En février 1942, comme son chef, il rejoint le réseau Cohors Asturies où il fait du renseignement et des faux papiers. En même temps, il s’engage dans le mouvement L’Heure H dirigé par Roger Mayer  et Henri Chandelier , comme agent de renseignement et de recrutement. En novembre 1942, il s’empare des plans de la distribution électrique au bureau de dessin de la Société havraise d’énergie électrique qui intéressent Londres. Avec l’intégration de L’Heure H dans le réseau Buckmaster Salesman, dirigé par « Clément » (Philippe Liewer), en juillet 1943, il poursuit ses missions sous le pseudonyme de « Lepicard ». L’arrestation du second du réseau à Rouen, en mars 1944, a des répercussions sur le groupe havrais. Après ses chefs, le résistant est interpellé le 13 mars 1944 par la Gestapo, à son domicile, à minuit. Accusé par les Allemands d’appartenir au groupe nommé « Combat », il est d’abord incarcéré à la prison du Havre du 13 au 17 mars, puis à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen (Seine-Inférieure) jusqu’à son transfert au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise) le 11 ou le 12 avril 1944 avec les chefs de L’Heure H. Le 27 avril 1944, il est déporté depuis Compiègne dans le 3e convoi de non-juifs destiné au KL Auschwitz où il est détenu jusqu’au 12 mai 1944 (mle 185 338). Puis il est transféré au camp de concentration de Buchenwald où il entre le 14 mai (mle 52 585), et le 25 mai 1944 après la quarantaine, il est envoyé à celui de Flossenbürg (mle 9 567) où il décède le 29 novembre 1944, probablement victime des effroyables conditions de la vie concentrationnaire.

Au Havre, son nom a été donné à une rue et il est inscrit sur le monument « Résistance et déportation » de la ville.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P438635 ; AD76 : 51W413, 51W425, 54W5363 ; EC (Avranches), B. Garin, Une famille normande dans la tourmente nazis, p. 154-155, 273, 329, 381 ; havrais-en-resistance.fr

Chantal Cormont