Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

LEVILLAIN Joseph, Césaire

Né le 23 février 1885 à Fresnoy-Folny (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; fusillé le 4 mars 1944 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure).

LEVILLAIN Joseph, Césaire // Naissance : 23-2-1885 à Fresnoy-Folny (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 4-3-1944 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Joseph Levillain, prénommé plus souvent Césaire, demeure au 2 rue de la Rampe. Il est le directeur de l’École supérieure de commerce de Rouen. Marié à Cécile Thérin, le couple élève deux enfants : Yolande née en 1917 et Jacques né en 1924.

Vu comme un sympathisant communiste aux yeux des autorités, il est également résistant et responsable de Libération-Nord, fondé en janvier 1941 par Raoul Leprettre Lien interne, sous-lieutenant des FFC. Césaire Levillain a communiqué de précieux renseignements militaires et économiques sur toute la Normandie, faisant passer de nombreux réfractaires en Afrique du Nord et fournissant à d'autres les papiers leur permettant d'échapper au STO. Responsable du réseau Cohors-Asturie, depuis juin 1942, il est arrêté par des policiers allemands en civil le 29 mai 1943 alors qu’il donne une leçon d’anglais à un élève. Un jeune homme, à qui il avait fourni de faux papiers pour passer en Espagne, l’avait dénoncé.

Condamné à mort par le tribunal FK 517 de Rouen pour espionnage le 25 février 1944, il est fusillé au Madrillet le 4 mars 1944, ligoté sur une civière, aux côtés de Michel Corroy Lien interne, son compagnon de réseau. Ces deux hommes sont les deux dernières personnes fusillées au stand du Madrillet à Grand-Quevilly au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Humaniste, résistant, pacifiste profond, il marque profondément de son empreinte tous ceux qui l’avaient approché, comme en témoigne cet extrait de sa dernière lettre : « Puisque je dois mourir de la guerre après avoir toute ma vie défendu la paix et lutté pour elle, puissent ma vie et aussi ma mort, moins stupide que d’une bombe perdue, être dignes d’exemple. » Il termine cette lettre ainsi : « J’ai toujours aimé et respecté la vie, je ne saurais avoir peur de mourir pour la Paix universelle. Si l’on doit un jour me donner un tombeau : une simple pierre du pays debout dans le cimetière natal, près de nos parents. »

Son nom figure à Fresnoy-Folny sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative éponyme ainsi qu’à Grand-Quevilly sur le monument commémoratif de l’ancien stand de tir du Madrillet et sur la stèle commémorative éponyme. Enfin, à Rouen, son nom est inscrit sur le Monument commémoratif de l'ancienne Ecole Normale Primaire.

Sources : SHD-Caen : 21P477234 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org 

Jean-Paul Nicolas

Mots-clés :

Fusillé
  • 23-2-1885
  • Fresnoy-Folny, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 29-5-1943
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Fresnes, Seine
  2. Biarritz, Basses-Pyrénées
  3. Bordeaux, Gironde
  4. Fresnes, Seine
Décédé
  • 4-3-1944
  • Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation