
CREIGNOU Jean, François, Henri
Né le 13 juillet 1908 à Grosley-sur-Risle (Eure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 17 octobre 1942 à Auschwitz.
CREIGNOU Jean, François, Henri // Naissance : 13-7-1908 à Grosley-sur-Risle (Eure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 17-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Deux fois marié et père de deux enfants, Christian, né en 1935 et Françoise, née en 1940, Jean Creignou est employé du gaz et habite 116 rue des Charrettes à Rouen. Il est membre du Parti communiste et se frotte à la vie publique en se présentant comme candidat du Parti aux élections cantonales et d’arrondissement de 1937. Il cumule aussi ses activités syndicales en tant que secrétaire de la CGT des employés du gaz avec laquelle il mène deux grèves fructueuses en 1936.
Bien qu’hostile au pacte germano-soviétique, il reste néanmoins interné au camp disciplinaire
de Meuvaines (Calvados) pendant la « drôle de guerre » en 1939, comme « suspect communiste
mobilisable » avec un camarade de combat, chef du Parti en Seine-Inférieure, André
Pican
. En mai 1940 il est condamné en correctionnelle pour fabrication et usage de fausses
pièces d’identité ; il passe de nouveau devant un tribunal français le 26 décembre,
pour « propagande politique extrémiste ». Mais le 3 avril 1941, la Cour d’appel le
relâche. Quelques mois plus tard, alors que Hitler lance les troupes de la Wehrmacht
sur le territoire soviétique, le 23 juin 1941, la Feldgendarmerie l’arrête en raison de son ancienne appartenance au Parti communiste. Il est transféré
au camp de rassemblement allemand de Compiègne-Royallieu le 27 juillet 1941 (mle 1 398)
où il figure par deux fois sur des listes d’otages à fusiller. Jean Creignou est sélectionné
le 6 juillet 1942, pour être déporté au KL Auschwitz (mle 46 229) dans le convoi d’otages, constitué en représailles à la lutte
armée de la résistance communiste. Dit des « 45 000 », il est composé d’un millier
de communistes et de syndicalistes et d’une cinquantaine de juifs.
Affecté au Kommando de terrassement Kanal, il tente un geste de révolte ; les SS lancent les chiens sur lui, des Kapos polonais et des « droit commun » l’achèvent à coups de matraque. Il est enterré par ses camarades à même la canalisation. L’administration SS du camp le déclare mort le 17 octobre 1942 en indiquant sur sa fiche « Entérite – faiblesse corporelle » comme motif de son décès.
Son nom figure sur le monument commémoratif du Parti communiste français, place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P439735 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; maitron.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 13-7-1908
- Grosley-sur-Risle, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 23-6-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (1398)
- Auschwitz (46229)
- Auschwitz, II-Birkenau (46229)
- 17-10-1942
- Auschwitz, Pologne




