DAVOUST Gilbert, Marcel

DAVOUST Gilbert, Marcel // Naissance : 23-8-1924 à Amfreville-sur-Iton (Eure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 19-5-1944 à  ; 2-9-1944 à Natzweiler (Bas-Rhin) ; Décédé

Gilbert Davoust naît le 23 août 1924 à Amfreville-sur-Iton du mariage de Marcel Albert Davoust, né le 21 juin 1897 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure), ajusteur, et Marcelle Émilienne Autin, né le 18 avril 1900 à Paris 14e, domestique. Ses parents se sont mariés le 20 août 1920 à Rouen. Il a au moins un frère et une sœur. La famille part habiter 10 rue de Barrey à Évreux où le père tient une petite entreprise de plomberie. Gilbert habite chez eux et travaille avec son père comme plombier.

Membre du réseau Alliance sous le pseudonyme de « Muguet » depuis janvier 1944, Gilbert Davoust est agent de renseignement du secteur Ferme Normandie. Il a le grade de sous-lieutenant au sein du réseau. Le 15 mars 1943, il est arrêté à Paris à la station de métro Marbeuf (devenue Franklin Delanoe Roosevelt en 1946), avec une quinzaine de camarades lors d’une rafle. Interné à Fresnes, il est classé « NN », Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard), une procédure qui vise à déporter dans le plus grand secret les ennemis du Reich. Il est ainsi déporté le 19 mai 1944 pour Schirmeck (Bas-Rhin) où il est affecté au Block 10. Mais en septembre 1944, l’avance alliée précipite l’évacuation du camp… Et la mise à mort de nombreux détenus. Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, une centaine de femmes et d’hommes du réseau Alliance sont transférés au camp de concentration de Natzweiler. Le jeune Jean Truffaut  et Gilbert Davoust figurent parmi eux. Le 2 septembre, sous le commandement du SS Gehrum, tous les résistants sont exécutés d’une balle dans la nuque avant d’être incinérés dans les fours crématoires.

Le nom de Gilbert Davoust est inscrit sur la plaque commémorative de l’hôtel de ville d’Évreux ainsi que sur celle du Struthof, située près du four crématoire : « Ici 107 membres du SR Alliance des Forces Françaises Combattantes ont été massacrés dans la nuit du 1er septembre 1944 ». Il figure aussi dans le Mémorial de l’Alliance publié en 1947.

Sources : SHD-Caen : 27P2618, 27P113455 ; A. Gerhards, Tribunal de guerre du III e Reich, p. 551, M.-M. Fourcade, L’Arche de Noé, p. 702-704, Mémorial de l’Alliance ; memorialgenweb.org

Bernard Bodinier