GRANCEY Jacques, Pierre, Louis de

GRANCEY Jacques, Pierre, Louis de // Naissance : 3-10-1894 à Paris (Seine) ; Domicile : La Motte-Fouquet Orne () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

Militaire de carrière, Jacques de Grancey appartient à la promotion « Croix du drapeau » 1913-1914 de l’école de Saint-Cyr. Il se marie le 25 février 1927, à Saint-Raphaël (Var), avec Marie Goulden avec qui il a cinq enfants. Chef d’État-Major de l’armée des Alpes en 1940, il est nommé colonel d’infanterie de l’Armée d’armistice pendant l’Occupation.

Membre de l’ORA dès novembre 1942 sous le pseudonyme de « Rouxel », il est nommé chef militaire de la région Périgord-Limousin (R5) en 1944 par Charles de Gaulle. Domicilié avec sa femme dans le château de La Motte-Fouquet, il y héberge des émissaires venus de Londres.

Le 3 mars 1944, il est arrêté à son domicile par deux agents de la Gestapo d’Alençon, Hildebrandt et Reyer. Le même jour, une dizaine de personnes est appréhendée comme otages, essentiellement à Alençon, et certains seront déportés dont : Jean Fauquet , Maurice Gardye et René Wains-Desfontaines .

Interné à Alençon jusqu’au 15 juillet puis à Compiègne (mle 44 772), il est déporté le 28 juillet au KL de Neuengamme et immatriculé sous le numéro 39 823. Transféré successivement aux Kommandos de Salzgitter-Drütte puis de Husum, il retourne au camp de Neuengamme à une date inconnue. Le 30 avril 1945, il est évacué vers la baie de Lübeck-Neustadt et embarqué sur un des trois navires où sont entassés les déportés de Neuengamme. Il est libéré le 2 mai 1945 par la Croix-Rouge suédoise, grâce aux tractations du comte Bernadotte, et emmené en Suède où il est soigné.

Rapatrié le 7 juillet 1945 en France, il est nommé Général commandant la subdivision et les troupes de la Sarre. En 1946, il est appelé à témoigner lors du procès de l’encadrement du camp de Neuengamme au Curio-Haus de Hamburg qui se tient du 18 mars au 3 mai 1946.

Il est nommé gouverneur militaire des Invalides en juillet 1964, fonction qu’il occupe jusqu’à son décès survenu le 31 mars 1973 à Paris.

Sources : SHD-Caen : 21P618525 ; AD75 : EC (Paris).

Laurence Papin