GARDYE Maurice

GARDYE Maurice // Naissance : 19-7-1900 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie

Marié et père de trois enfants, Maurice Gardye habite 40 cours Clémenceau à Alençon sous l’Occupation. Fabricant de pâtes alimentaires, il est vite suspecté, à juste titre, de faciliter le ravitaillement des soupes populaires, de cantines scolaires, de familles de prisonniers de guerre, de réfractaires et de résistants dès les débuts de l’Occupation. Pour cette raison, son nom figure depuis 1942 sur une liste d’éventuels otages de la ville d’Alençon.

Le 1er mars 1944, il écope d’une amende pour des infractions fiscales de la part des contributions directes. Le 3 mars il est arrêté à son domicile par la Gestapo comme otage. Le même jour, une dizaine de personnes est interpellée pour le même motif dans l’Orne et certaines déportées, dont Jean Fauquet , Jacques de Grancey  et René Wains-Desfontaines .

Interné à Alençon jusqu’au 15 juillet puis à Compiègne (Oise), il est déporté le 28 juillet 1944 au KL de Neuengamme comme « personnalité-otage » ou Prominenten et immatriculé sous le numéro 39 302. Evacué au camp de Theresienstadt le 15 avril 1945, il est libéré à Brezani le 8 mai et rapatrié le 18 mai au Lutetia (6e), un hôtel parisien réquisitionné en centre d’accueil des déportés.

Maurice Gardye décède le 13 décembre 1972 à Rambouillet (Yvelines).

Sources : SHD-Caen : 21P611791; AD76 : EC (Le Havre).

Laurence Papin