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DELATTRE Lucien Antoine

Né le 14 septembre 1899 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; domicilié à Darnétal ; déporté le 8 mai 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

DELATTRE Lucien Antoine // Naissance : 14-9-1899 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Darnétal Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 8-5-1943 à  ;  ; Rescapé NA NA

Fils d’un père journalier et d’une mère au foyer, Lucien Delattre est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, mais tardivement, en avril 1918. Il participe alors à l’occupation de la Rhénanie allemande. Marié en avril 1919 avec Madeleine Lemaître, ouvrière en filature, il est père de deux enfants, dont Jean Lien interne, né le 7 décembre 1922. Lucien Delattre exerce la profession d’ouvrier des lignes téléphoniques aux PTT et vit comme son fils à Darnétal, au n°88, rue Louis Pasteur. Militant syndical, il est candidat aux élections municipales de 1927 et de 1929 pour le Parti communiste. Dès lors, il est surveillé par la police qui rapporte « son entrain à la propagande révolutionnaire lors du dernier mouvement de grève du textile à Darnétal », le 30 octobre 1928 bien qu’il n’était pas sur les lieux ce jour-là… Muté quelques temps à Lille, puis à Rouen et enfin à Rouen, il est de retour dans sa ville début 1938, alors qu’il vient d’être élu trésorier du Comité du Front populaire de Darnétal.

Mobilisé en septembre 1939 à la téléphonie militaire, il est, au vu de son âge, affecté militaire à un détachement d’ouvriers télégraphiques. Démobilisé en juillet 1940 dans le Gard après la signature de l’armistice, le militant revient à son domicile, à Darnétal.

Désormais clandestin depuis l’interdiction du Parti et des organes qui lui sont proches, à la suite de la signature du Pacte germano-soviétique, il est arrêté à son domicile par la Feldgendarmerie, le 22 juin 1941, le jour même du déclenchement de l’opération Barbarossa qui marque le début de l’invasion de l’URSS par les troupes de la Werchmacht. Désormais ennemi du Reich, les autorités d’occupation l’emprisonnent dans les geôles du palais de justice de Rouen avant de l’envoyer au camp de rassemblement de Compiègne (mle 1 420). Antichambre des convois vers les camps de concentration, le détenu y reste presque deux ans, avant d’être déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 66 135) le 8 mai 1943. En effet, depuis le début de l’année 1943, les autorités d’occupation organisent des départs massifs « d’ennemis du Reich » destinés à alimenter en main-d’œuvre forcée les usines de production militaire. Comme de nombreux camarades, Lucien Delattre quitte le camp principal pour le Kommando Heinkel, un complexe industriel de l’aviation allemande. Les circonstances de sa libération restent méconnues, mais selon lui, il est libéré à Oranienburg le 3 mai 1945 et rapatrié en France le 21 mai, via le centre d’accueil de Lille (Nord). Lucien Delattre est décédé à Rouen le 21 janvier 1953, âgé de 54 ans.

Son nom est honoré au côté de celui de son fils Jean Delattresur la plaque commémorative des Déportés, Internés, Victimes du nazisme, apposée aux murs de l’hôtel de ville de Darnétal.

Sources : SHD-Caen : 21P631279 ; maitron.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 14-9-1899
  • Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • 22-6-1941
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (1420)
8-5-1943, I.100
  1. Sachsenhausen (66135)
  2. Heinkel (66135)
Rescapé
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