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DELATTRE Jean, Léon

DELATTRE Jean, Léon

Né le 7 décembre 1922 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Darnétal (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

DELATTRE Jean, Léon // Naissance : 7-12-1922 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Darnétal Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Ouvrier cimentier de profession, Jean Delattre est, à l’époque des faits, célibataire et vit avec ses parents et son frère à Darnétal au n° 88 rue Louis Pasteur, dans cette banlieue industrielle de Rouen. Depuis l’Entre deux guerres, ses parents sont syndiqués à la CGTU, sa mère Madeleine dans le textile et son père Lucien Delattre Lien interne aux PTT ; ce dernier a été, par ailleurs, candidat à deux reprises aux élections municipales de Darnétal, en 1927 et 1929, au sein du Parti communiste.

Son fils Jean suit ses traces et milite activement au Parti où il assume des responsabilités, notamment comme secrétaire des Jeunesses Communistes et, malgré l’interdiction du Parti après la signature du Pacte germano-soviétique, il ne renonce en rien à ses activités politiques, avec Lucien Ducastel Lien interne et d’autres, ils se réunissent au café tenu par Hilaire Castelli Lien interne à Petit-Quevilly. Il est arrêté une première fois le 1er avril 1941 et libéré puis, il est de nouveau interpellé le 22 octobre 1941 sur ordre des autorités allemandes, par la gendarmerie de Darnétal aidée de l’inspecteur Madelaine, de la police spéciale. Ces jours-là, les 21 et 22 octobre1941, des militants syndicaux et communistes de Seine-Inférieure sont raflés en représailles aux actions menées par le Parti communiste clandestin contre les intérêts allemands ; plus de 150 personnes sont arrêtées, la plupart déportées.

Incarcéré à la prison de Rouen du 22 octobre au 15 novembre, Jean Delattre part, comme de nombreux camarades, au camp d’internement de Royallieu, à Compiègne (mle 2 007) avant d’être déporté au KL Sachsenhausen (mle 59 027) le 24 janvier 1943. Il fait partie du premier convoi massif de déportés destinés à alimenter l’appareil productif militaire du Reich dans le cadre de l’opération Meerschaum. Il rejoint quelques jours après le Kommando Heinkel où les hommes sont travailleurs de force pour la construction aéronautique.

Au printemps 1945, les Alliés approchant, le camp est évacué par les nazis dans une marche meurtrière à partir du 21 avril 1945. Rescapé, Jean Delattre est libéré le 2 mai 1945 à Schwerin et rapatrié le 21 mai par le centre d’accueil frontalier de Lille (Nord). De retour de déportation, il retrouve son père qui, arrêté le 23 juin 1941, a été déporté lui aussi à Sachsenhausen.

Jean Delattre décède à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) le 26 janvier 1974, âgé de 51 ans.

Son nom et celui de son père sont honorés sur la plaque commémorative du monument aux Déportés, Internés, victimes du nazisme de l’hôtel-de-ville de Darnétal.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P631278

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 7-12-1922
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • 22-10-1941
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (2007)
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (59027)
  2. Heinkel (59027)
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Schwerin, Allemagne
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