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BITSCHNER, Élise, Thérèse

Née le 31 octobre 1892 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Déville-lès-Rouen ; déportée le 13 mai 1944 à Ravensbrück ; décédée le 1er février 1945 à Sachsenhausen.

BITSCHNER, Élise, Thérèse // Naissance : 31-10-1892 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Déville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à  ; 1-2-1945 à Oranienburg (Allemagne) ; Décédée

Élise Delbos, dite Thérèse, née Bitschner, est institutrice à Aumale (Seine-Inférieure) avant son mariage en 1916 avec le docteur Gaston Delbos Lien interne. En 1919, le couple s’installe à Déville, 124 route de Dieppe. Thérèse est alors secrétaire au cabinet médical. Elle l’est toujours lorsqu’elle devient agent de liaison en juin 1943, date à laquelle son mari devient chef du groupe Combat à Déville, composante du réseau Salesman-Hamlet créé par Philippe Liewer. En octobre 1943, la préparation du sabotage à la Compagnie des Métaux de Déville passe par des « rendez-vous médicaux » pour les informateurs de l’usine. Mais l’arrestation du chef adjoint Claude Malraux Lien interne, le 8 mars 1944, fait tomber le groupe. Le 9 mars 1944, à 2 heures du matin, une douzaine d’hommes de la Sipo-SD et l’inspecteur Alie viennent arrêter le couple Delbos à leur domicile. Interrogée au siège de la Sipo-SD, Thérèse Delbos est incarcérée au Palais de justice. Relâchée le 20 mars, elle est de nouveau arrêtée le 22 mars. Suite au bombardement du 19 avril 1944, on la conduit à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, avant de la transférer au fort de Romainville (mle 5065) le 29 avril. Elle est finalement déportée le 13 mai 1944 à Ravensbrück (mle 39271), avec six cents femmes. Elle se retrouve au block 31, et partage son châlit avec Florentine Sueur Lien interne et Sara Crutel Lien interne. Le 20 juillet 1944, Thérèse Delbos est envoyée à Sachsenhausen (mle F2214) pour travailler à la fabrication de masques à gaz pour l’entreprise Auergesellschaft. Un soir d’hiver, de retour au camp, elle est sauvagement molestée par une Blockowa polonaise, à qui elle avait arraché le bâton, et une surveillante SS. Sa santé commence alors à décliner, et elle tombe malade. On l’autorise enfin à aller au Revier, mais elle est trop faible. Thérèse Delbos décède le 1er février 1945, officiellement de « pneumonie et de méningite ». Son nom est donné à un passage à Déville-lès-Rouen, ainsi qu’une école de Maromme.

Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : 27P2719, 21P23882 ; AD76 : 51W410, 51W411, 51W425; EC (Déville-lès-Rouen) ; B. Garin, Une famille normande dans la tourmente nazie, p.300, 321, 355, 390 ; G. Delbos, Souvenirs d’un déporté politique, p. 13 à 17.

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déportée
  • 31-10-1892
  • Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 9-3-1944
  • Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5065)
13-5-1944, I.212
  1. Ravensbrück
  2. Oranienburg (F2214)
Décédée
  • 1-2-1945
  • Oranienburg, Allemagne
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