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DEMAEGDT Raymond, Joseph

Photo : SHD-Caen

DEMAEGDT Raymond, Joseph

Né le 9 mai 1909 à Ostende (Belgique) ; domicilié à Saint-Opportune-la-Mare (Eure); déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.

DEMAEGDT Raymond, Joseph // Naissance : 9-5-1909 à Ostende (Belgique) ; Domicile : Sainte-Opportune-la-Mare Eure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Raymond Demaedgt est né à Ostende le 9 mai 1909. Est-ce l’exode lors de la Première Guerre mondiale ou bien la recherche de terres cultivables qui a poussé la famille Demaegdt sur les routes de Normandie ? Les archives se révèlent peu disertes mais quoiqu’il en soit la famille arrive dans la région entre 1914 et 1931, date à laquelle elle apparaît sur le recensement de population de Bouquelon (Eure). C’est également dans cette commune que vit la famille Métot dont Raymond épouse, le 23 septembre 1933, la fille aînée, Élisabeth, avec laquelle il aura six enfants.

Lorsque la guerre éclate, Raymond Demaedgt et sa famille vivent une paisible vie de cultivateurs à Saint-Opportune-la-Mare (Eure), un village isolé où il est aisé de dissimuler des hommes en fuite ou traqués. Avec son ami André Jouan Lien interne, maire du village, ils en profitent pour cacher des résistants recherchés, héberger des réfractaires au S.T.O ainsi que des parachutistes alliés, notamment un aviateur britannique entre avril et août 1942 et deux autres, américains, en 1943 trouvent refuge grâce à eux.

Recherchés par la police allemande, les deux résistants rejoignent Paris à la fin du mois de novembre, peut-être pour rejoindre une filière d’évasion vers l’Angleterre, mais ils tombent dans un traquenard. Ils ont été dénoncés par un homme que leur avait présenté leur chef « Grégoire », Albert Grégoire Lien interne, ancien commissaire de police affilié au réseau Pat O’Leary. Arrêté le 2 décembre, immédiatement transféré à la prison de Fresnes, Raymond Demaedgt est envoyé le 20 décembre dans le quartier allemand de la prison de Bonne-Nouvelle de Rouen qu’il quitte le 26 juin 1944 pour le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle  42 489). Il part le 2 juillet 1944 dans le « train de la mort ». En effet, sur les 2 152 déportés vers Dachau, plusieurs centaines d’entre elles décèdent durant le voyage, confrontées à des conditions de transport effroyables.

Le convoi parvient à Dachau le 5 juillet où le résistant est enregistré sous le matricule 76 733. En tant que main-d’œuvre « utile » il est détaché en Kommando de travail à Neckargerach à partir du 7 août 1944, puis à Neckarelz en mars 1945 – deux camps annexes du Struthof situés dans la vallée du Neckar – avant de retourner à Dachau le 1er avril. Il en est libéré le 29 par l’arrivée des soldats américains.

De retour en France, Raymond Demaegdt obtient enfin le 28 mars 1946 la nationalité française qu’il avait demandée en 1939. Il est décédé le 13 mai 1998 à l’âge de 89 ans, à Saint-Aubin-sur-Quillebeuf (Eure).

Sources : SHD-Caen : 21P632294 ; SHD-Vincennes : GR16P172876 ; AD27 : 105J5, 103W121, 88W28; EC et recensement de population (Bouquelon) ; deces.matchid.io

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 9-5-1909
  • Ostende, Belgique
  • Sainte-Opportune-la-Mare, Eure
  • 2-12-1943
  • Paris, Seine
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (42489)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76733)
  2. Neckargerach
  3. Neckarelz
  4. Dachau
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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