
Photo : ONaCVG
DEMANNEVILLE Henri, Célestin
Né le 4 janvier 1902 à Heugleville-sur-Scie (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 septembre 1943 à Buchenwald ; rescapé.
DEMANNEVILLE Henri, Célestin // Naissance : 4-1-1902 à Heugleville-sur-Scie (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à ; ; Rescapé NA NA
Henri Demanneville est cheminot et demeure à Rouen, 20 rue Alsace-Lorraine. Marié
à Émelie Leblanc depuis 1924, il a une fille, Jeannine, née en 1925. Syndicaliste
et militant communiste actif depuis les années 1930, il exerce des responsabilités
importantes au sein du parti. Candidat aux élections cantonales de 1937, il est trésorier
de la section de Rouen en 1939, ce qui lui vaut d’être fiché. Non mobilisé, il a le
statut d’affecté spécial à la SNCF. Le militant reste étroitement surveillé, notamment
après l’arrestation de Julien Germain
le 21 novembre 1940.
En janvier 1941, Henri Demanneville s’engage dans le mouvement Résistance Fer des
cheminots, spécialisé dans le sabotage ferroviaire, après avoir été contacté par Gustave
Pimont
de Sotteville-lès-Rouen. Il reproduit et distribue des tracts antiallemands, dont
certains sont retrouvés chez lui. Ciblé comme militant communiste, le cheminot est
arrêté le 22 juin 1941 par la Feldgendarmerie, comme otage. Interné du 22 juin au 25 juillet 1941 au Palais de Justice de Rouen
et blessé au cours de son interrogatoire, il est transféré au camp de Royallieu à
Compiègne (mle 1 393) le 25 juillet 1941 où il reste jusqu’au 2 septembre 1943. En
janvier 1943, alors qu’il est déjà à Compiègne, la Sûreté allemande demande via la
préfecture un rapport sur ses activités politiques. Le rapport des Renseignements
Généraux en avril 1943 souligne son activisme après la dissolution du PC.
Déporté depuis Compiègne le 2 septembre 1943 à Buchenwald (mle 20 372) dans le cadre du dispositif Meerschaum, il y reste jusqu’au 8 avril 1945, affecté au Kommando de réparation des camions et des routes où il fait du sabotage et à celui des éplucheurs de pommes de terre. Le rouennais œuvre dans la résistance clandestine et notamment dans la Brigade Française d’Action Libératrice. Lors de l’évacuation du camp le 8 avril 1945, il est précipité dans une marche de la mort vers Dachau et Flossenbürg. Libéré le 23 avril 1945 sur la route par l’armée américaine, il est rapatrié le 15 mai 1945 par le centre d’Hayange. De retour, Henri Demanneville brigue des élections pour le PC. Il décède le 14 août 1978 à Petit-Quevilly.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P632375 ; AD76 : 51W404, 51W414, 3868W30, 54W5486/14945, EC (Heugleville) ; Maitron-fusilles-40-44.fr
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 4-1-1902
- Heugleville-sur-Scie, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 22-6-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (1393)
- Buchenwald (20372)
- 23-4-1945




