DENIS Marcel, Albert, Marie

DENIS Marcel, Albert, Marie // Naissance : 4-5-1921 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Belbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 4-11-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Au moment de son arrestation par les gendarmes de Boos (Seine-Inférieure) Marcel Denis, ouvrier métallurgiste de 20 ans, vit encore chez ses parents au hameau de Normare à Belbeuf. Son père est docker, sa mère tisseuse aux usines Roy sont tous les deux membres du Parti Communiste. Leur fils suit le chemin… Marcel Denis adhère au Parti Communiste – désormais clandestin – en août 1940 et appartient au même groupe de résistance que Jean et Valère Creignou  de Rouen.

Le 4 août 1941, son nom figure sur la liste nominative de 159 militants communistes établie à la demande du préfet de Seine-Inférieure, en vue de leur internement administratif dans un camp surveillé. Quelques semaines plus tard, cette liste permet l’arrestation, entre le 21 et le 23 octobre 1941, d’une centaine de militants de la CGT et du Parti Communiste, parmi lesquels Marcel Denis, en représailles au sabotage de la voie ferrée Rouen-Le Havre.

Arrêté par des gendarmes français, il est emmené à la caserne Hatry de Rouen le 23 octobre puis au camp d’internement allemand de Compiègne-Royallieu (mle 2 015) le 26 octobre. Là, il est sélectionné avec un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs, dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande. Il est déporté à Auschwitz le 6 juillet 1942 dans le convoi dit « des 45000 » du numéro des déportés, bien que le matricule de Marcel Denis n’ait pu être retrouvé. Le jeune militant est décédé au sous-camp de Birkenau à l’âge de 21 ans, le 4 novembre 1942 selon l’acte de décès établi par l’administration SS du camp, sans que les circonstances de sa mort ne soient connues.

Une rue et une impasse de Belbeuf au hameau de Normare portent son nom. Il est également inscrit sur le monument aux morts de la commune et sur le monument commémoratif du Parti communiste au 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P442713 ; deportes-politiques-auschwitz.fr

Catherine Voranger