DENISE Jean, Marius, André

DENISE Jean, Marius, André // Naissance : 17-11-1922 à Sommery (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Jean Denise est le fils d’un menuisier, Albert Denise et de Hélène Toutain, sans profession. A l’époque des faits, le jeune homme, âgé de 19 ans, est encore célibataire et vit chez ses parents au n°42, rue des Murs Saint-Yon à Rouen. Il exerce la profession de cordonnier, dans une usine. Depuis l’automne 1941, il a été contacté par Louis Feldman  pour s’engager dans un mouvement gaulliste mais il est arrêté au moment où se constituait le mouvement gaulliste, « Les Partisans du Général de Gaulle ». Le 3 mai 1942, des Allemands habillés en civil, probablement des policiers de la Sipo-SD, l’interpellent à son domicile, le soir vers 20 heures, suite à la découverte de documents et armes chez Feldman, dans la même affaire que Pierre Calais  et André Neveu4114_neveu_andre].

Incarcéré dans les geôles du Palais de Justice de Rouen du 3 mai 1942 au 20 janvier 1943, il est transféré à la demande des autorités allemandes au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu en vue de sa déportation. Le 24 janvier, comme ses camarades de résistance, le jeune homme monte dans un wagon du convoi massif de quelque 1 500 détenus qui prend la direction du KL Sachsenhausen (mle 58 478). Ce train est le premier mis en œuvre dans le cadre de l’opération Meerschaum qui vise à alimenter en travailleurs forcés les usines du Reich. Le résistant est affecté au Kommando Heinkel. Avec quelques 6000 détenus employés dans l’usine 24 heures sur 24 à produire, le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177.

Transféré au camp de concentration de Dachau (mle 80 284) le 14 juillet 1944, il y arrive le 17. En avril 1945, il échappe à l’évacuation du camp et aux marches de la mort, et est libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945, parmi les 31 950 déportés survivants détenus dans le camp à cette date. Il est rapatrié le 28 mai 1945 via le centre d’accueil frontalier de Mulhouse (Haut-Rhin).

À son retour, Jean Denise devient chauffeur de chaudière à EDF. Il décède à Rouen le 29 mai 1981 à Rouen, âgé de 58 ans.

Sources : SHD-Caen : 21P632943 ; Comité International de Dachau, Le camp de concentration de Dachau entre 1933 et 1945, p. 204 ; matchid.io

Catherine Voranger