DIONOT Marcel, Charles

DIONOT Marcel, Charles // Naissance : 11-6-1914 à Champigny-sur-Marne (Seine) ; Domicile : Ecouché Orne () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Paderborn Allemagne

Marié et père de deux enfants, Marcel Dionot vit à Écouché et exerce la profession de contremaître à la Société des Fours à chaux d’Écouché.

Dès 1940, il mène des actions résistantes comme la récupération d’armes abandonnées par l’Armée française. Après avoir été contacté par Jacques Foccart, il est affilié au réseau Action Plan Tortue dès septembre 1943, sous le nom de Marcel Baron, et dirige le groupe d’Écouché avec le docteur Pasquier. Il prend part à de nombreuses actions, notamment aux opérations de parachutages d’armes qui ont lieu à Rânes (Orne) sur le terrain baptisé « Lévite ».

Le 29 février 1944, il manque d’être arrêté et s’enfuit in extremis avec sa femme et ses enfants. La famille trouve alors refuge à Sainte-Marie-du-Bois (Mayenne), où Marcel est chargé, par Jacques Foccart, d’assurer l’instruction militaire, ainsi que l’utilisation des armes dont le PIAT (arme anti-chars), des groupes paramilitaires, dont celui d’Ambrières (Mayenne).

Il est arrêté le 10 mai 1944, avec sa femme (qui sera libérée), par la Gestapo, vers 15 heures, peu de temps après les arrestations de tous les membres de son groupe d’Ambrières. Le réseau Plan Tortue est démantelé à la suite des opérations menées par la Gestapo et de nombreuses personnes sont arrêtées dont François Le Dortz , Fernand Fontellaye ainsi que Jacques  et Michel Roger .

Interné à Alençon puis à Compiègne-Royallieu (mle 43 242) à partir du 1er juillet, il est déporté le 15 juillet 1944 au camp de concentration de Neuengamme et est immatriculé sous le numéro 36 449. Son parcours concentrationnaire est marqué par de nombreux transferts : au Kommando de Salzgitter du 25 août au 5 octobre 1944, il est de retour à Neuengamme entre le 7 et le 10 octobre avant d’être de nouveau transféré au Kommando de Husum-Schwesing, où il creuse des fossés anti-chars. Le 12 décembre 1944, il est de nouveau au camp central. Le 13 février 1945, il est transféré à Paderborn. Lors des évacuations, il parvient à s’évader le 8 avril et rejoint des troupes alliées. Il est rapatrié en France le 25 avril 1945 par le centre de Jeumont (Nord).

Il décède le 8 octobre 1989 à Écouché.

Sources : SHD-Caen : 21 P 635419

Laurence Papin