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DOURY René, Ernest

Photo : ONaCVG

DOURY René, Ernest

Né le 10 janvier 1909 au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; domicilié au Petit-Quevilly ; déporté le 24 janvierr 1943 à Sachsenhausen : rescapé.

DOURY René, Ernest // Naissance : 10-1-1909 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Falkensee Allemagne

Ajusteur dans la réparation navale, René Doury, marié et père de deux enfants, vit dans la petite ville industrielle, proche de Rouen, le Petit-Quevilly, au n°8, rue Jacquart. Membre du Front National depuis mai 1941, responsable de la CGT clandestine, il est chargé de reconstituer les sections syndicales d’usine. Pendant l’Occupation, il travaille dans une société de transports, la maison Clamageran et Cie, puis au garage Citroën réquisitionné par les Allemands. Il réussit à saboter six camions militaires allemands à la caserne Richepanse à Rouen avec Marcel Le Dret Lien interne et Albert Chevalier Lien interne de Grand-Quevilly.

Arrêté une première fois le 25 mai 1941 par les Allemands et relâché le lendemain, il est de nouveau interpellé le 25 juin par la Gestapo, suite au sabotage de navires de la Kriegsmarine : un U-Boot 12 et un U-Boot 20 selon le témoignage de membres de l’Union départementale de la CGT en 1951.

Incarcéré au Palais de Justice de Rouen jusqu’au 12 juillet 1941, il est transféré à Royallieu, le secteur allemand du camp de rassemblement de Compiègne dans l’Oiste pendant dix-huit mois. Il est dans la même baraque « A8 » chambrée 9 que Jean Delatre Lien interne et Jacques Samson Lien interne dont il partage les derniers instants avant qu’ils partent vers le peloton d’exécution, craignant d’être fusillé à son tour.

Cependant, les autorités allemandes l’intègrent dans l’opération Meerschaum qui vise à déporter massivement des détenus pour alimenter les usines de guerre du Reich. Le résistant est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 59183) le 24 janvier1943 afin de rejoindre le terrible Kommando Falkensee du groupe industriel Hermann-Göring ; il travaille de force pour les usines Demag à la production de chars de combat, d’obus ou encore de matériel ferroviaire. Membre du Comité Français de Résistance clandestin au sein du camp, il fait le lien avec le Comité International et participe à la prise de contrôle du camp par les déportés le 26 avril 1945, avant leur libération par l’Armée Rouge.

René Doury est rapatrié par le train le 5 juin 1945 via le centre d’accueil d’Hirson (Aisne).

Au retour, il devient inspecteur de prévention à la Sécurité Sociale, et est élu président du conseil d’administration de la Caisse Régionale d’Assurance maladie. Il est membre de l’équipe dirigeante de la FNDIRP de Seine-Maritime, au poste de trésorier départemental.

Il décède à Rouen le 4 décembre 1980, âgé de 71 ans.

Sources : SHD-Caen : 21P636627, SHD-Vincennes : 16P191379 ; R. Doury, Mon journal d’Interné juin 41-juin 43, « L’Avenir Normand », 3 juil. 1945.

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 10-1-1909
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 25-6-1941
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (59183)
  2. Falkensee (59183)
Rescapé
  • 26-4-1945
  • Falkensee, Allemagne
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