
DOYEN Henri, Émile, Célestin
Né le 18 août 1915 à Saint-Baudelle (Mayenne) ; domicilié à Verneuil-sur-Avre (Eure) ; déporté le 12 juin 1942 à Hinzert ; décédé le 16 mars 1944 à Sonneburg.
DOYEN Henri, Émile, Célestin // Naissance : 18-8-1915 à Saint-Baudelle (Mayenne) ; Domicile : Verneuil-sur-Avre Eure () ; Repression : Déporté le 12-6-1942 à ; 16-3-1944 à Sonnenburg (Allemagne) ; Décédé
Henri Doyen naît le 18 août 1915, à Saint-Baudelle, une petite commune de la Mayenne.
La vie le mène à Verneuil-sur-Avre dans l’Eure où, à la veille de la guerre, il habite
au 1, rue Saint-Nicolas et exerce la profession de photographe. Le 30 août 1938, il
a épousé dans la Manche, à Équeurdreville, Simone Le Maître avec laquelle il a en
1941, une petite fille. D’après sa mère qui témoigne après-guerre, l’épouse d’Henri
l’aurait dénoncé à la police pour son appartenance à une cellule communiste. Mais
d’après les archives, c’est pour détention d’armes qu’Henri est arrêté le 29 janvier
1942 par la Gestapo, à son domicile. Cette dernière l’emprisonne à Évreux jusqu’au 11 mai 1942. Henri
est alors transféré à la prison de Fresnes et déporté sans même avoir été jugé, le
12 juin 1942, en vertu du décret Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) qui autorise les Allemands à déporter sans jugement et dans
le plus grand secret toute personne considérée comme « ennemie du Reich ». Il est conduit à la prison d’Hinzert (mle 4 160), un camp spécial tenu par la
SS au régime carcéral particulièrement sévère où il restera jusqu’au 24 juillet. Jusqu’au
10 décembre, il est envoyé à la prison de Wittlich puis transféré à celle de Köln-Kingelputz
pour être jugé par le Sondergericht (tribunal d’exception) de Köln. Il est alors condamné à une peine de 10 ans de travaux
forcés qu’il purge au bagne de Sonnenburg en Prusse-Occidentale, à la frontière polonaise.
De nombreux déportés NN comme lui y sont envoyés, et notamment un autre Eurois, Philibert Bourgy
, dont le parcours carcéral et le destin tragique s’avèrent presque identiques à celui
d’Henry Doyen. Il travaille à l’atelier de sellerie du camp, mais ses conditions d’existence
dans le froid, la faim, les mauvais traitements et les épidémies auront raison de
lui.
Il décède le 16 mars 1944 sans que les circonstances exactes de son décès ne soit connues.
Son nom figure sur la plaque commémorative de l’église Notre-Dame de Verneuil.
Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P444689, memorialgenweb. org
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 18-8-1915
- Saint-Baudelle, Mayenne
- Verneuil-sur-Avre, Eure
- 29-1-1942
- Verneuil-sur-Avre, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
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- Köln, Klingelpütz
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- 16-3-1944
- Sonnenburg, Allemagne




