Télécharger le XML
DUCHOSSOY Eugène, Louis, André

Photo : SHD-Caen

DUCHOSSOY Eugène, Louis, André

Né le 12 mars 1916 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-André-de-l’Eure (Eure) ; déporté le 5 octobre 1942 à Karlsruhe ; rescapé.

DUCHOSSOY Eugène, Louis, André // Naissance : 12-3-1916 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Dieppe Eure () ; Repression : Déporté le 5-10-1942 à  ;  ; Rescapé Siegburg Allemagne

Le 12 mars 1916, à l’hospice civil de Dieppe, Louise Olympe Breton donne naissance à un enfant qu’elle prénomme Eugène, du nom de son père, absent à la naissance. Sans doute mobilisé, Eugène Louis Barthélémy ne reconnait son fils qu’un an plus tard, le 5 mars 1917. Il faut attendre encore deux ans pour que, le 20 mars 1919, par le mariage de ses parents, Eugène soit enfant légitime. L’année 1939 est celle de son mariage avec Léontine Coquatrix, le 23 février, mais aussi celle de sa mobilisation au sein de l’armée en guerre. Fait prisonnier, il parvient à s’évader le 9 décembre 1940 mais ne peut rentrer chez lui. Il se réfugie alors à Saint-André-de-l’Eure où il s’installe rue de Dreux. Eugène trouve à s’employer sur le champ d’aviation aménagé par les Allemands, pour l’entreprise Talamona puis l’entreprise Leveaux. Avec son collègue, Pierre Pain originaire comme lui de Seine-Inférieure, ils avaient pris l’habitude de déboucher des fûts d’essence et de laisser leur contenu se déverser sur le sol, infligeant ainsi quelques pertes symboliques à l’armée d’occupation. Découverts ou dénoncés, les deux hommes sont arrêtés le 17 mai 1942. C’est la Feldgendarmerie qui vient jusqu’à son domicile chercher Eugène Duchossoy pour le mener à la maison d’arrêt d’Évreux. Le 9 juillet, il est conduit à Étampes, pour être jugé, le 13 août 1942, avec Pierre Pain Lien interne par le tribunal militaire de la Luftwaffe, qui le condamne à deux ans de prison pour atteinte aux équipements militaires et vols d’essence. Un complice est jugé dans cette même affaire, Raymond Langlois Lien interne qui écope d’un an de prison. En septembre de la même année, il est transféré à la prison de Fresnes pour être déporté le 5 octobre. Ce jour-là, il quitte la gare de l’Est dans un convoi qui se dirige vers la sinistre prison de Karlsruhe. Après un passage par la prison de Rheinbach, il est envoyé au bagne de Siegburg, de sinistre réputation, à compter du 5 avril 1943 afin de purger sa peine. Il n’en sort que deux ans plus tard, le 23 avril 1945, libéré par les armées américaines, après dix jours de combat dans la ville.

Il décède à Dieppe le 7 juillet 1978.

Sources : SHD-Caen : 21P637936 ; AN : AJ40 1650 ; AD76 : 4E18864, deces.matchid.io

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 12-3-1916
  • Dieppe, Seine-Inférieure
  • Dieppe, Eure
  • 19-5-1942
  • Saint-André-de-l'Eure, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
5-10-1942, I.061
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Siegburg
Rescapé
  • NA-4-1945
  • Siegburg, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation