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PAIN Pierre, Alexandre

Photo : SHD-Caen

PAIN Pierre, Alexandre

Né le 16 mai 1906 à Neuville-lès-Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Champigny-la-Futelaye (Eure) ; déporté le 6 octobre 1942 à Karlsruhe ; rescapé.

PAIN Pierre, Alexandre // Naissance : 16-5-1906 à Neuville-lès-Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-André-de-l'Eure Eure () ; Repression : Déporté le 6-10-1942 à  ;  ; Rescapé Hannover Allemagne

Fils d’Achille Pain et Sélesque Gabrielle Désirée, Pierre Pain naît à Neuville-lès-Dieppe au petit matin du 16 mai 1906. Le 24 août 1929, il épouse à Dieppe, Lucienne Marie Charlotte Allard dont il aura quatre enfants. Pierre est ouvrier cimentier et, peut-être pour trouver du travail, le couple s’installe vers 1931 à Saint-Philbert-sur-Risle (Eure) où naissent leurs deux premiers enfants, Michel en 1931 et Paulette en 1933 ; puis la famille part pour Rouen entre 1933 et 1935, où naissent les deux derniers : Yvette en 1935 et Bernard en 1936. Avant ou au tout début de la guerre, la famille déménage à nouveau et s’installe à Champigny-la-Futelaye, dans l’Eure où Pierre Pain trouve à s’employer comme cimentier boiseur, sur le champ d’aviation allemand de Saint-André-de-l’Eure. Il travaille pour les entreprises Talamona et Leveaux comme son camarade Eugène Duchossoy jusqu’à ce que, le 17 mai 1942, ils soient tous les deux arrêtés à leur domicile par la Feldgendarmerie. Quelqu’un aurait dénoncé leurs activités clandestines. En effet, Pierre Pain aurait pris l’habitude au cours de sa journée de travail de pratiquer une forme de sabotage perlé. De temps en temps, afin de nuire à l’effort de guerre allemand, il débouche et renverse quelques fûts d’essence, occasionnant des pertes dommageables pour l’armée d’occupation. Aux yeux des Allemands, il s’agit de vols d’essence et de sabotage d’équipements militaires. Pierre Pain est conduit à la prison d’Évreux puis à celle de Rouen pour être jugé par le tribunal de campagne de la Luftwaffe le 13 août 1942 avec Eugène Duchossoy Lien interne et un autre complice impliqué dans la même affaire, Raymond Langlois Lien interne.

Pierre Pain est lourdement est condamné : quatre ans de travaux forcés. La dimension politique de ses actes n’est pas clairement établie. Après la guerre toutefois, il mentionne son appartenance au Front-national sans que les archives ne puissent confirmer ses dires. On ne connaît pas la date exacte de son transfert à la prison de Fresnes, mais il la quitte le 6 octobre 1942 pour être incarcéré à la prison de Karslruhe. Le 13 octobre, il est conduit à la prison de Rheinbach jusqu’au 31 août 1944, date de son transfert pour la prison de Vechta. C’est à celle d’Hannover qu’il termine la guerre. Le 10 avril 1945, il est libéré par les armée alliées et peut alors rentrer chez lui.

Pierre Pain décède au Havre à l’âge de 57 ans, le 8 mai 1963.

Sources : SHD-Caen : 21P654649 ; AN : AJ40 1650 ; AD76 : 4E18924.

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 16-5-1906
  • Neuville-lès-Dieppe, Seine-Inférieure
  • Saint-André-de-l'Eure, Eure
  • 17-5-1942
  • Saint-André-de-l'Eure, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Fresnes, Seine
6-10-1942, I.061
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Vechta
  4. Hannover
Rescapé
  • 10-4-1945
  • Hannover, Allemagne
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