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DUROMEA André Jean

Photo : ONaCVG

DUROMEA André Jean

Né le 5 septembre 1917 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sanvic (Seine-Inférieure) ; déporté le 31 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

DUROMEA André Jean // Naissance : 5-9-1917 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

À 14 ans, André Duroméa apprend le métier de tourneur au Havre. Son CAP en poche, il devient apprenti tôlier serrurier chez son père, Eugène Duroméa Lien interne. Militant de la paix et de la liberté, il adhère à la CGT et au Parti communiste en 1936. La même année, il entre à la Compagnie Électro Mécanique comme ajusteur, épouse Noëlla Chicot Lien interne et voit naître sa fille Monique. Il réside à Sanvic quand il est mobilisé au 129e RI, au Havre, en novembre 1938. Hospitalisé pour une pleurésie en août 1939, on le réforme peu après. De retour à Sanvic, il reste communiste malgré la dissolution du Parti. Grâce à des collègues de la CEM, il participe à une réunion clandestine animée par René Cance, ancien conseiller général communiste. Ce dernier le charge de reconstituer une organisation communiste dans l’entreprise. Fin 1940, la distribution de tracts commence au Havre. En 1941, il est responsable du tirage de la presse clandestine du Parti. A l’été 1941, il cache le matériel d’imprimerie dans l’atelier de son père. Fin 1941, il s’engage dans la lutte armée dont il devient le responsable FTP au Havre. En septembre 1942, il est nommé responsable militaire départemental et entre dans la clandestinité. Suspecté de propagande communiste, son père est interpellé le 25 février 1943. Lui-même recherché, il s’enfuit à Paris (Seine). La Gestapo incarcère alors son épouse, le 22 mars 1943. Devenu militaire inter régional, il est promu commandant de subdivision en septembre 1943. Sur dénonciation, il est arrêté par la BS 2 près de la gare de Nogent-Le Perreux (Seine), le 7 mars 1944. Blessé, il est emmené à la Salpêtrière, puis à la prison de Fresnes (Seine). Le 25 juillet 1944, il est convoyé au camp de Royallieu (mle 45 567), à Compiègne (Oise). Là, il est déporté à Neuengamme (mle 39 586) le 31 juillet. En septembre, il est affecté au Kommando de Blumenthal. En avril 1945, il est évacué vers la baie de Lübeck, sur le navire Athen qui le mène à Neustadt. Il y est libéré par les Britanniques le 3 mai et rapatrié par Lille (Nord) le 22 mai 1945.

Il devient maire du Havre (1971-1994), député (1967-1986, 1988-1993) et sénateur (1986-1988). Il décède le 16 mars 2011 à Dieppe (Seine-Inférieure). La promenade de la plage du Havre porte son nom.

Sources : SHD Caen : 21P63979 ; André Duroméa : André Duroméa raconte : la Résistance, la déportation, Le Havre, 1987

Brigitte Garin

Mots-clés :

Déporté
  • 5-9-1917
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 7-3-1944
  • Nogent-le-Perreux, Seine
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Compiègne, Oise (45567)
28-7-1944, I.250
  1. Neuengamme (39586)
  2. Blumenthal (39586)
Rescapé
  • 3-5-1945
  • Lübeck, Allemagne
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