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DUROS Alfred, Armand, Albert

Né le 5 décembre 1895 à Condé-sur-Vire (Manche) ; domicilié à Condé-sur-Vire ; déporté le 11 novembre 1943 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 30 avril 1945 à Dachau.

DUROS Alfred, Armand, Albert // Naissance : 5-12-1895 à Condé-sur-Vire (Manche) ; Domicile : Condé-sur-Vire Manche () ; Repression : Déporté le 11-11-1943 à  ; 30-4-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

Alfred Duros réside place de l’église à Condé-sur-Vire où il travaille comme agent d’assurances. Veuf depuis 1940, il est père de trois filles, Christiane, Simone et Gabrielle, nées respectivement en 1928, 1931 et 1935. Il rejoint le Front national en 1942 et forme, en liaison avec Raymond Brûlé Lien interne, un petit groupe FTP. Par ailleurs, il rédige, imprime et diffuse des publications patriotiques, recherche et fournit des renseignements d’ordre militaire. Le 7 mai 1943, alors que le Front national est ébranlé par une vague d’arrestations dans tout le département de la Manche, il est arrêté à son domicile. Transporté à la prison de Saint-Lô, il comparaît devant le tribunal militaire siégeant dans la ville (FK 722) qui le condamne, le 4 septembre 1943, à un an de prison. Il est peu après transféré à la prison de Fresnes, en région parisienne, en vue de sa déportation.

Le 11 novembre 1943, Alfred Duros fait partie d’un transport d’une soixantaine d’hommes déportés dans le cadre de la procédure « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard), depuis la gare de l’Est, au camp de Natzweiler-Struthof, en Alsace annexée. La moitié d’entre eux sont des Normands. Alfred Duros est notamment accompagné de son camarade Raymond Brûlé Lien interne et d’une dizaine d’autres militants manchois du Front national. À son arrivée, le lendemain, il reçoit le matricule 5 947.

Au bout de huit mois, Alfred Duros est transféré mi-juillet 1944 à la prison de Brieg, en Basse-Silésie, afin de comparaître devant le tribunal de Breslau, compétent pour les « NN » français. Mais, en raison de l’encombrement judiciaire, il n’est probablement pas rejugé avant l’abrogation de la procédure à la fin de l’été 1944. Il est alors versé dans le camp de concentration le plus proche, Gross Rosen, où il entre le 21 octobre 1944 (mle 75 690). Il est ensuite affecté au commando de Kamenz d’où il est évacué le 14 mars 1945. Deux jours plus tard, il arrive au camp de Dachau (mle 146 155). Il y meurt au lendemain de la libération, le 30 avril 1945, du typhus.

Condé-sur-Vire n’a pas oublié Alfred Duros. Son nom est gravé sur le monument aux morts de la commune ainsi que sur une plaque commémorative apposée dans la rue portant son nom. Il figure aussi sur le monument départemental de Saint-Lô.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Nat 12/3, LA 8349, LA 8599, LA 9291-9430, 21P446596 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; Fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 5-12-1895
  • Condé-sur-Vire, Manche
  • Condé-sur-Vire, Manche
  • 7-5-1943
  • Condé-sur-Vire, Manche
  1. Saint-Lô, Manche
  2. Fresnes, Seine
11-11-1943, I.152
  1. Natzweiler (5947)
  2. Brieg
  3. Gross-Rosen (75690)
  4. Kamenz (75690)
  5. Dachau (146155)
Décédé
  • 30-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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